SWIM + BIKE + RUN = TRIATHLON

Pour atteindre un objectif, soit on se donne les moyens, soit on se trouve des excuses.

vendredi 26 septembre 2025

BAUDREIX, IMMUABLE RENDEZ-VOUS

 


L'ensemble des BipBip participait au Triathlon de Baudreix dimanche dernier. Et comme les éditions précédentes, la pluie était au rendez-vous... et puis, à Baudreix, il y a toujours une petite anecdote à raconter pour l'un d'entre nous. Mais surtout, il y a la pluie !!!!!


Triathlon S : 800m NAT / 20km VELO / 5km CAP

Nous sommes 260 au départ. 260 athlètes courageux venus braver les éléments. Nous avons fini trempés jusqu'à la moelle. À des moments, il y avait de sacrés averses béarnaises.

Arrivés sur place, je pars faire tourner un peu les jambes sur le vélo, équipé d'un poncho tellement que ça tombe dru. Et le vent sera joliment de face sur le retour du parcours. Pendant que je me trempe sur le vélo, Dimitri, dont c'est le premier triathlon de l'année et tout juste sur le retour aux trois sports se prépare. Adrien, affûté, bien que malade les jours précédents, est aussi de la partie. 

Quoi de mieux que de partager ces instants avec ses enfants n'est-ce pas ? 

Courir avec les jeunes est un challenge, une belle histoire. Cela permet de tester si la machine répond toujours, décrasser les tuyauteries, enlever la rouille des articulations, casser quelques fibres mais avant tout partager et se faire plaisir. 

La veille, ça chambrait un peu entre nous. Normal !

Après avoir fait quelques tours de manivelles, je m'installe dans le parc, retournant les chaussures pour ne pas les mouiller... 

Tout est prêt, petit échauffement pédestre et j'enfile la combinaison sans avoir effectuer des tests à blanc pour l'enlever. Cela fait tellement longtemps que je ne l'ai pas fait. Pourvu que je ne reste pas coincé dedans. 

Je mets sur la troisième ligne au départ. Dimitri et Adrien sont devant. 



Après avoir écouté les consignes, on nous annonce un départ imminent. Tout le monde attend le signal. Et là, le commentateur dit soudainement au micro "Allez-y". 

Purée !

Ni une, ni deux, certains furieux s'élancent alors que l'homme starter n'a même pas réagi. 

Adrien gicle. Nickel ! Dimitri aussi. Nickel ! Et comme à l'arrière ça proteste et ça gueule à cause d'un faux départ évident, Adrien s'arrête, écarte les bras en se retournant, regarde Dimitri qui, lui aussi, fait un stop. Les deux se regardent, ça ne triche pas chez les BipBip, mais comme personne ne revient, ben, ils n'ont pas d'autres choix que de suivre.





Car les furieux tricheurs sont déjà dans l'eau et personne ne les rappelle. 

La vidéo est plus explicite. Voilà comment rater son départ !

Le FAUX départ devient le VRAI départ. Fichtre ! 

Et donc mes deux jeunes BipBip ratent complètement le leur ! 

Les voilà obligés de rester coincés dans le paquet, d'une trentaine de gars. 

Ils partent avec le seum, dégoûtés.

Dimitri est gêné pour remonter, alors qu'il aurait dû faire la nage en tête. Adrien peine à trouver son chemin. Quant à moi, le faux départ aura aucun impact. Je me cale sur la droite pour éviter la foule.

Je pars plus vite que d'habitude, enfin que ma nage du matin dans le lac, et peine ainsi à trouver mon souffle sur les premiers 200m. Au passage de la seconde bouée, fort heureusement tout rentre dans l'ordre. Je fais l'intérieur du parcours le plus possible alors que tout le monde semble obliquer vers la gauche. Je nage seul et plutôt pas mal.

Contournement de la bouée numéro trois. Je longe maintenant le ponton. Nickel. J'avance pas très vite, mais je remonte tout de même sur quelques unités qui n'ont pas le sens de l'orientation. Au retour, pareil, je nage droit, tandis que la plupart suit une trajectoire en arc de cercle, ce qui fait que je gratte encore quelques places.

La sortie approche. Dimitri, sans combinaison, sort 4ème de l'eau après avoir bien galéré pour remonter, mais quelle remontée... 





Adrien est dans les 15, lui aussi sans combinaison et quasiment en même temps que ses anciens copains du club de Natation qui découvrent le Triathlon. Le faux départ lui a coûté des places. Comme à Dimitri.


Quant à votre serviteur Master moyen nageur, il s'extirpe de l'élément liquide dans les 50. 

Hors de l'eau, j'ai du mal à trouver la ficelle pour défaire la fermeture éclair. Je m'arrête, déscratche le haut de la combi, tire enfin sur cette foutue ficelle et enlève le néoprène de suite. Ca, c'est fait ! Je la porterais à bout de bras lors de la longue transition. Hop hop hop !

Et c'est une bonne idée, car je passe moins de temps en T1.

Transition correcte. Je m'élance en vélo sous le petit boost d'encouragement de Nicolas, la machine de Pau Triathlon qui fait 3eme sur le L la veille.



 
Mes deux jeunes sont déjà partis. Ben oui !


Premier kilomètre souple pour reprendre un peu le souffle. Puis c'est parti pour envoyer des watts, après un petit salut au photographe.


D'entrée de jeu, je reprends cinq places. Et tout au long du parcours, qui consiste en un aller-retour, je ne ferai que doubler. Je roule bien même si les sensations sont moins bonnes qu'à Casteljaloux. 

A 1km du demi-tour, je croise les premiers, dont Dimitri, qui gueule après tout le monde autour de lui parce que ça drafte. Il était premier un moment, mais un paquet de 6 roulait ensemble pour revenir. 

Je croise Adrien intercalé. Je lui crie "9" au passage. Mais derrière Adrien, voilà 8 gars qui roulent roue dans la roue. Et c'est "no drafting !" Misère ! 

Là, je me dis que finalement, je suis pas trop mal. Je dois être maintenant dans les 30.

La bosse arrive, le sommet de celle-ci correspond au demi-tour. Trois gars que je viens de doubler juste avant la bosse me repassent. Je ne m'énerve surtout pas. Je sais que je vais faire PacMan dans quelques hectomètres. 

Je négocie le demi-tour au rond point et c'est parti pour 10 bornes de remontada.

Là, j'envoie encore les watts, même si le vent est de face. Je roule entre 40 et 44, et reprends donc les trois gars qui venaient de me doubler. Personne n'arrive à me suivre. Je déboule sur la grande route qui va de Nay à Lourdes. 

Le faux plat descendant est un régal : 55km/h. Je reviens à 20m de deux unités que je passe en force dans la petite montée qui suit. 

Allez, encore 5km. J'envoie encore un peu de steak. 

Au rond point, je salue vertueusement Christophe, un ami signaleur. Et c'est là aussi que je reprends encore deux places et recolle presque en revenant au parc à vélos à trois autres gars. Je dois être dans les 20.

Dimitri et Adrien m'ont précédé,


Je finis les derniers mètres en roue libre, déchausse les chaussures,

saute du bike et hop hop hop, transition. Effectivement, peu de vélos dans le parc, je suis content ! 

Les jeunes sont déjà sur la portion pédestre,




Quant à moi, j'avance dans ma rangée et cherche mes chaussures jaunes fluo. 

A 5m de ma position, deux chaussures jaunes fluo. Je m'arrête. Merde ! Ce ne sont pas les miennes, elles sont où ? 

Le temps que ça monte au cerveau que ce ne sont pas les miennes, les secondes s'écoulent ! Et si tu regardais le numéro de dossard hein ? Putain, ça c'est une bonne idée... Au fait, c'est quoi mon numéro ? Ah oui, 1259. Ben je suis au 1248. Normal que ce ne sont pas mes pompes, donc, la logique veut que ce soit un plus loin. Je repars... et miracle, je trouve mon emplacement et mes chaussures. Il était temps. J'aime quand un plan se déroule sans accroc. On ne me les a pas piquées.

Je pose le vélo et le casque et enfile mes Asics, les bonnes ! 

Pourtant avant de m'élancer, je bois. 

Allez, pour le plaisir, rien de telle qu'une 'tite vidéo pour illustrer cette transition pleine de questionnements.... ou de perdition ! 

Voilà ce que c'est quand on ne traine plus trop dans les parcs à vélos !

Et c'est parti pour la CAP.

Etonnamment, je me sens bien. Les jambes répondent. Mieux qu'à Casteljaloux. Cool. J'avance pas mal. 

Je reviens sur un gars. Mais, des petits jeunes me passent. Je croise des têtes connues, on s'encourage. Honnêtement, je suis bien.

La première féminine fond sur moi. J'essaie d'accrocher. J'y arrive presque, mais lâche au bout de 100m. Puis, c'est au tour de deux gars de me doubler. Deux jeunes ! Je dis 

  • Allez la jeunesse... 
Un me répond 
  • Ouais mais en vélo, le vieux nous a passé, on n'a jamais pu revenir. 
Sympa ! L'un d'entre eux me console en ajoutant que je cours pas mal pour mon âge. Merci. Il y a encore un peu de respect !

Je ne remonterai plus de place désormais. Non ! 

Je vois défiler quelques gars, mais seulement après les 3 premiers kilomètres. Car c'est à partir du 3.5km que ça va se gâter. Le demi-tour me semble loin. Je maintiens le rythme. Demi-tour. Je croise Florent, qui est environ 50m derrière moi, lui est relayeur. Il fait seulement la CAP. 

Là, je me dis intérieurement "Il ne te rattrape pas !"... 

De ce fait, j'accélère. Je mets un petit coup de boost ! Pif Paf Pouf ! L'ischio droit se contracte. "Eh M..."

Florent me passe, inévitablement. 

  • Ca va pas ?
  • Non ! Ischio.
Ben voilà ! Je décide de m'accrocher et de finir malgré la douleur. 
Sur une jambe et demi en courant comme un... VRAI... vétéran !

Il reste un kilomètre. Je me fais passer et tente de rester dans le rythme. A 400m de l'arrivée, le célèbre photographe, Christophe Dauphin, auteur de pas mal de clichés de ce compte rendu, me tire le portrait et me lance :
  • Tes jeunes, ils ont déjà fait cuire les frites !
Je grimace. L'arrière de ma jambe droite est très dure, une fois ! Ca c'est pour les frites, une fois.


J'irai ainsi jusqu'au bout ! Je coupe la ligne en ayant perdu au moins une bonne minute sur le dernier kilo !

Je termine 38ème sur 250 arrivants mais 1er de ma catégorie V3 sur 20 valeureux gaillards de mon âge.


Dimitri finit 6ème, excédé par le drafting et après une course à pied moyenne de quelqu'un qui ne court plus depuis pas mal de temps.




Adrien est 7ème, quelques secondes derrière son frère et attendu sur la ligne par son pote Raph', qui signe une belle 2eme place et un gros VELO ! 







Adrien 7ème donc ! 

Jusqu'à ce qu'il apprenne qu'il est disqualifié sans en connaître la raison mais surtout parce qu'il a pris un carton jaune (qu'il n'a jamais vu) et qu'il ne s'est pas arrêté à la Penalty Box. 

Je vous l'ai dit en introduction, Baudreix ne déroge pas à la règle, il y a toujours quelque chose qui cloche à un moment où un autre ! Et c'est encore Adrien qui en fait les frais.

Globalement, je suis satisfait de ma course, malgré la belle contracture et la pluie. Le vieux BipBip laisse encore pas mal de jeunes derrière lui. Et ça, c'est hyper mega cool.

Allez ! Au tour de Sacha maintenant... histoire de profiter encore de la pluie.


Aquathlon 10-13 ans : 200 NAT / 1.5km CAP

Sacha est motivé ! Comme toujours ! Il pleut mais il se sent bien. Le voilà en mode albatros.


Les 30 athlètes s'élancent. Il ne part pas super bien, mais se positionne en haut de paquet. Devant, deux filles, plus grandes que lui. Elles avancent bien. Juste derrière, un nageur plutôt facile dans l'eau. Sacha le suit. Il est 5ème. 


Près de la sortie, il revient un peu et sort finalement de l'eau 4ème.



Je lui crie : "Allez, transition éclair."

Et c'est le cas. Je ne sais pas pourquoi les autres trainent autant. 
En tout cas, Sacha est super efficace. Il s'élance second, à peine 10m derrière la première nageuse.

Il revient très vite sur elle et se dirige vers le demi-tour. Il a déjà pris une confortable avance. 

Il revient de la partie pédestre en pôle position sous le regard médusé et admiratif d'une afficionada.


Belle arrivée en première position.


Bravo Sacha ! Et deux tablettes de chocolat dans le sac rouge du vainqueur !

Vive Baudreix ! 

Vivement la pluie de l'année prochaine ! Non ? Si si...


Nota : 
Merci à Christophe Dauphin et Emma Libellule pour les photos et Maryam.
Merci à Mme BipBip pour les vidéos. 


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