SWIM + BIKE + RUN = TRIATHLON

Pour atteindre un objectif, soit on se donne les moyens, soit on se trouve des excuses.

lundi 22 mai 2017

SEN-SAMES-TION.


Dimanche matin, je prenais part au Triathlon Sprint de Sames. C'est le premier dossard sur un Triathlon cette saison. Je n'avais jamais fait une aussi longue distance depuis juin 2015, à Sames sur le CD, après l'IM de Nice. 
Quel bonheur d'enchainer les trois sports ! D'autant plus, que je me suis décidé mardi dernier, en me forçant à aller rouler un peu le lundi et le mercredi en début de la même semaine, sorties vélo toutes les deux suivies de rapides enchainements à la clef.

Que de souvenirs ressurgissent en ce dimanche matin, à l'heure où on se lève à 5h30, qu'on mange ses portions de Gatosport (il me restait un fond de boite de l'IM de Nice de 2015) et que l'on conduit, seul avec ses pensées, vers Sames, à 80kms de Pau pour retirer son premier dossard Triathlon de la saison. Vagues rappels de courses plus longues, beaucoup plus longues, mais cette vague impression de revivre un peu de ces moments presque oubliés, avant de s'aligner sur ce Sprint (750m NAT, 25kms VELO, 5kms CAP), ce petit Sprint certes, mais un Sprint qui marque un retour au Triathlon.

En arrivant sur place, je récupère le dossard. Puis, je prépare le Ridley. Je prends également le temps de reconnaitre les 2 premiers kilomètres VELO. Ensuite, je pose mes affaires dans le parc, arpente bien entendu à pied les chemins des transitions, après quelques bonjours et échanges avec des athlètes que je connais. J'entame alors un petit kilomètre en CAP, histoire de voir comment çà part, puis, il sera temps de mettre la combinaison. 
Nous sommes à 20' du départ, prévu à 9h. J'enfile le bas de la combinaison, non sans mal. Ensuite, je demande à Stéphane de l'Aviron Bayonnais, que je croise souvent sur les courses jeunes puisque nos enfants sont souvent sur les mêmes épreuves, de fermer le haut de la combar'. 
Il me dit:
  • "Elle ne fermera jamais ta combi". 
  • "Si, si, elle fermait avant"
  • "Avant quoi ? Parce là, c'est pas gagné"
  • "Avant. Quand je faisais du TRI"
  • "Ben t'aurais jamais dû arrêter." Mort de rire.
Je serre bien mes épaules, et ça finit par le faire... Merci Stéphane. Ouf !
Je me rapproche gentiment du plan d'eau pour faire quelques mouvements natatoires. Le départ est dans 5'.
Tout le monde est sur la plage après le briefing. Je me mets en plein sur la droite, grosse bouée jaune en face. Une minute. Les yeux sont fixés au loin sur l'horizon, je reste concentré. J'expire profondément. 3. 2. 1.... Gooooooooo. C'est parti au son de la corne de brume....


NATATION: 750m
Je suis sur l'extérieur du paquet, un endroit où il ne devrait pas y avoir grande bousculade. Je nage plutôt bien. Je perçois pas mal de filles autour de moi... Puis, la combinaison commence à me serrer la poitrine, je n'ai visiblement plus l'habitude... Pas de douleur aux épaules, le souffle est bon, je fais mon bout de chemin sans trop d'encombre. Seulement quelques concurrents croisent ma route, me passent même devant ou me heurtent sur le côté du corps... La première bouée approche assez vite, et je trouve qu'il y a beaucoup de monde devant moi, enfin, bien plus que ce que j'imaginais. Virage à 180, OK. Demi-tour.
Allez, faut aller chercher la seconde bouée, j'ai encore quelques nageurs qui se mettent en travers et qui ne nagent pas droit. Sur cette portion, je me sens plutôt bien, assez relax des épaules... Malgré des sensations pas mauvaises, j'ai pourtant l'impression de mal nager. Je ne suis pas trop à l'aise. Dernière ligne droite avant la sortie, cela me semble un peu plus long que ce que j'avais imaginé, je me mets dans les pieds d'un gars. Nickel, j'arrive sur la plage. 
Je bip sur le chrono, sur lequel je suis assez déçu puisqu'il affiche 14mn, mais aussi 917m. Aaaah, il n'y avait pas la distance, quelques 150m en plus... bon alors, 14mn, c'est plutôt bien.
Ben non, en fait, si on regarde bien, je n'ai pas nagé droit, ce qui est d'habitude mon point fort en eaux libres... J'ai visiblement dévié à droite deux fois. Ceci explique ma déception, car la moyenne au 100m est assez correcte. Par contre, j'ai perdu des places et du temps, ça c'est sûr !!!!


Transition 1:
Je m'extirpe de l'élément liquide. Je tire sur la fermeture éclair de la combinaison qui ne s'ouvre pas. 
Diantre ! Fichtre ! Où que c'est que ça coince ? J'essaie de regarder autour du scratch près du cou, c'est normal, il est défait... Je recherche à nouveau la ficelle tout en courant vers le parc à vélos, tire une nouvelle fois dessus, et cette fois ça s'ouvre. Voilà, pas assez tiré fort la première fois... Il faut dire que cela fait plus de deux ans que je n'ai pas enfilé la combi, donc j'ai perdu les repères, les réflexes quoi... J'enlève enfin le haut et cours vers mon emplacement. 
J'ai du mal à enlever le bas maintenant. 
Punaise de punaise. Fred ! Sors de cette deuxième peau de pingouin maladroit que diable ! J'ai eu de meilleurs automatismes. 
Hop, ouf ! C'est fait !
Je mets vite les chaussures, le casque, le dossard et c'est parti !!!!

VELO: 25kms
Je ne me mets pas dans le rouge et respecte les braquets que j'ai prévus lors de la reconnaissance du matin. Je mouline assez bien, histoire de ne pas congestionner les cuisses d'entrée. Les vitesses sont mal réglées, ben oui, j'ai remis les roues carbone qui sont restées pendant plus de deux ans en sommeil, les pauvres, et la chaine craque sur les pignons arrière.
Un bruit terrible de manoir hanté. Idéal pour se faire remarquer... Cric crac, cric crac... au top ! (En fait, la chaine est fatiguée, il faut la changer, çà c'est le verdict de ce soir chez le vélociste).
La portion de ligne droite du début est passée, ainsi que le premier coup de cul (le plus dur du parcours) avalé sur le petit plateau. Je n'ai pas assez de kilomètres en vélo pour espérer faire du zèle.
Soyons modeste, sage, humble. 
Nous sommes KM2, je mets plus gros. De toute façon, c'est simple, jusqu'au KM12, c'est vallonné, après c'est que du plat le long de l'Adour... Et c'est sur la seconde partie que je vais tenter de me dé-pou-iller. Si si, c'est prévu.
Je roule plutôt bien, rattrapant des concurrents sur plat, me faisant reprendre un peu en bosses... mais les bosses sont gentillettes, donc pas d'affolement. Mon heure arrivera bientôt.
KM13, ça descend. Et après, c'est que du plat.
Allez, c'est mon heure. Je me mets sur le 54/14 et j'envoie la sauce. Je double plein de concurrents, les uns après les autres. Le plan se déroule sans accroc. Par contre, je suis super étonné de voir autant de filles... Il reste 7 bornes, et les 5kms le long de l'Adour sont plats, certes, mais terribles. Nous avons le vent de face, et personne n'a l'idée d'éteindre le ventilateur qui nous ralentit tous. Je suis toujours avec de la braquasse, et je remonte toujours, toujours, avec les cuissots bien engorgés... 
Il ne reste plus que 2kms. J'ai l'impression d'avoir fait un VELO moyen sur la première partie et un VELO correct sur la seconde, même si le vent assez fort a bien arrêté mes ardeurs. Je pensais récupérer sur le dernier kilomètre, mais en fait, je m'arrache pour dépasser 5 athlètes, car ce qui est fait, est fait ! 
5 places, c'est 5 places.


J'anticipe ma CAP. 
J'ai prévu de faire comme en début de semaine, attaquer d'entrée de jeu, en essayant de ne pas partir trop fort pour courir autour de 15km/h.

Transition 2:
Tout se passe bien, sauf que je n'ai plus ma place sur le rack vélo. Ceux qui sont arrivés avant ont serré l'espace. Je me décale alors sur la droite. J'enfile les Saucony et en avant ! Run run run !

CAP: 5kms, 3 tours de lac
Je pars très bien. Je mets le Garmin sur l'onglet vitesse pour gérer avec de rapides coup d'oeil. Je cours à 17,5km/h. Trop vite, trop vite... Je mets quasi 200m à me caler sur les 15km/h cible. Le parcours est plat et assez roulant, en dehors de quelques passages un peu boueux, mais rien de grave...
KM1: 4'02''. Nickel. Tout va bien, faut tenir le rythme et ça ira... Analyse générale des fonctions vitales: souffle OK, jambes OK, cardio OK. Je remonte pas mal de monde, enfin j'ai cette impression d'être bien. 
KM2: 4'14''. Normal, ça remonte un peu de l'autre côté du lac et l'herbe est haute. J'ai déjà mon premier chouchou. J'ai attaqué le second tour. Je double beaucoup même. Par contre, après le premier tour, la montre affiche 1,8km, donc c'est 5,400km au total et non 5kms comme prévu.
Deuxième tour, quasi terminé dans de bonnes conditions. 
KM3: 4'09''. Tout bon. Comme à la fin du premier tour, j'entends à nouveau un "Allez Fred!" Je n'avais pas rêvé. C'est Patrick, un des coureurs du mardi soir qui m'a reconnu. Merci Pat'.  A qui vous devez les photos de cet article.



Hop! Deuxième chouchou ! Mais, le dernier tour sera moins bon, sans doute que mon corps s'est souvenu des enchainements de la semaine, où j'avais appuyé sur 3kms et pas plus. Le corps a de la mémoire. La preuve. KM4: 4'15''... J'accélère en voyant ce maudit chiffre sur la Garmin. Je remonte toujours des places, mais ce sont des personnes sans chouchou ou avec un seul chouchou alors que j'en ai deux. Normal. 
Deux gars me doublent. Tous les deux quasi sur le finish, comme moi. 
KM5: 4'07''... je n'arrive pas à accrocher, il reste 400m. Les jambes sont un peu lourdes. Je franchis la ligne. Content !


Très content d'avoir bouclé un Triathlon aussi long (un sprint long ha ha ha) depuis deux ans. Content de ma portion pédestre qui s'est presque déroulée selon le plan. Content de cette belle matinée sous le soleil. Content d'être là, de savourer une épreuve de Triathlon. Une renaissance.
J'imagine que je me situe dans les 70 premiers, on verra bien.
Je discute avec quelques connaissances, dont Stéphane qui me demande si j'ai bien réussi à enlever la combi. Il me toise et me dit que j'ai bien 7kgs à perdre. Enfoiré !!! J'ai du poids à perdre, il a raison, et je suis sûr qu'en perdant seulement 3kgs, je gagnerai à courir plus vite et pas que d'ailleurs.
Je souhaite à Patrick une bonne course cet après-midi sur le Courte Distance, récupère mes affaires dans le parc, ramène tout à la voiture, et file voir les résultats avant de partir.

Voilà le bilan.
Je termine 54ème sur 213 et 14ème Master sur 69.
  • NAT: 88° chrono, 16'32'' transition incluse. Là, il y a matière à re-travailler, et retourner nager en eaux libres à la vue des détours faits. Je n'avais pas abusé de substances illicites, je le jure sur la tête de mes enfants.
  • VELO: 55° chrono, je remonte 26 places. Surpris ! Jamais je n'aurais pensé reprendre autant de cyclistes sur la deuxième partie. Néanmoins, il va falloir penser à bosser sérieusement les bosses (c'est redondant) et aussi perdre du poids.
  • CAP: 52° chrono, je remonte 9 places. Surpris la aussi ? Je pensais en avoir pris bien d'avantage. Là encore, faire faire baisser le poids sur la balance. Ce serait un atout pour plus de compétitivité et gagner quelques secondes au kilomètre. (tiens, être comme le dossard 71 de la photo ci-dessus qui finira 15'' derrière)
Allez, heureux de ce SAMES-sen-tionnel sprint de relance. 
Merci pour les photos Pat'.

3 commentaires :

  1. Quand le bedaine s'en va, les sensations reviennent !

    Ce qui ne change pas, c'est le plaisir à lire ton blog. Avec ce billet, tu me colles un pression (positive) sportivement ... et pas que ;-)

    RépondreSupprimer
  2. Félicitations Fred, avec ta nouvelle chaîne tu seras encore plus facile sur la partie vélo.
    À très bientôt

    RépondreSupprimer
  3. et bien...
    Bien pour une reprise...
    2 ans après (courageux de 54 dents :) )
    Les temps sont bons.........tout va rentrer dans l'ordre pour 2018, crois moi :)

    RépondreSupprimer

Ecrivez un message