SWIM + BIKE + RUN = TRIATHLON

Pour atteindre un objectif, soit on se donne les moyens, soit on se trouve des excuses.

mardi 2 mai 2017

A QUOI T'HLON JOUE ?





On joue à un jeu de jeun's !!!! De l'Aquathlon ultra rapide !

Entre le soleil, la pluie et la grêle et accessoirement un bon vent, nous étions à Bergerac en ce premier jour du mois du mai 2017 : un lundi passé entre compétiteurs seulement, puisque Mme BipBip et Sacha étaient restés à la maison.

Arrivés la veille sous un déluge et après une bonne nuit d’hôtel, nous voilà donc résolument prêts à performer ce lundi férié.


Les festivités commencent avec Adrien sur le Triathlon des 6-9 ans : 50m de NAT / 1300m de VTT / 300m de CAP. Un format qu'il va apprécier.

La reconnaissance est faite en groupe et je lui prodigue quelques conseils, pour tout d’abord aller plus vite en VTT et ne plus mouliner inutilement comme sur la dernière compétition, et puis surtout ne pas stresser parce qu’il se met la pression pour rien et que le but est de s’amuser.

29 concurrents, 5 enfants par ligne d’eau, et c’est parti pour un aller-retour de bassin de 25m.

Adrien fait un super départ ! Il a vraiment progressé en crawl et il avance très bien puisqu’il est seul en tête dans sa ligne d'eau. Je me dis que c’est tout bon et je ressors en vitesse de la piscine pour voir sa transition avant même qu’il ne finisse de nager. 
Le voilà qu’il arrive, il est 3° à sortir de l’eau et de la piscine. Sa transition est super rapide, il s’empare de la seconde place d'entrée et se met à poursuivre le premier VTT qui le devance d'une trentaine de mètres… Sur la partie en herbe légèrement montante, petit plateau, et dès qu’il est sur le bitume et les graviers, gros plateau. 


Nickel, au bout de 200m, il a passé le premier concurrent. Il est donc en tête et creuse l’avance en se couchant sur le guidon. Adrien se détache bien devant. Iban, le concurrent le plus redoutable de son club fait un gros vélo pour revenir, mais il n’y arrivera pas. Adrien pose le vélo en premier. 


Là, je sais que c’est plié dès que la fusée sera enclenchée sur la portion CAP. Adrien décolle, accélère et remporte ce Triathlon avec plus de 20sec d’avance sur le second ! Bravo ! 1er !


Pour Dimitri et moi-même, ce sera un Aquathlon, qualificatif pour les championnats de France. Dimitri en Benjamin et votre BipBip en Master.

Pour ma part, il faut passer par une manche qualificative en contre la montre, avec un départ des concurrent(e)s toutes les 30sec, pour accéder aux différentes finales. Objectif Finale A, mais je n'y crois pas du tout.

L'heure est fixée au tirage au sort. Ce sera à 11h38mn30sec que je partirai donc pour 275m de NAT et 1300m de CAP ! Pouah ! Un genre d’exercice qui doit se faire à fond, tout le long, et en Vétéran 2, çà risque de chambouler l’organisme. Pas jusque là j'espère.

Petit échauffement, puis c’est l’heure.

Les secondes s'égrènent... 3,2,1, Goooo… Je pars à donf, trop vite même… j’ai les épaules qui commencent à brûler dès les premiers 100m.

Pour compliquer les choses, il faut passer sous les lignes d’eau à chaque fois, et comme je ne culbute pas (ça sert à rien en lac, bon bon ok ok on est en piscine) et que je racle ma tête sur la ligne d’eau à chaque fois que je change de ligne, ben, çà freine et çà s’annonce pas terrible… surtout que dès le 200m, le gars parti 30sec derrière moi, me double. Ben ouais ! Les épaules en feu, je finis tant bien que mal la partie natatoire et m’extirpe du bassin, où nous n’avons pas pied, et dont il faut se hisser à la force des bras pour sortir.

Je cours vers l’aire de transition. Le dossard est accroché, mais pas assez vite, ça cafouille un peu, et les chaussures, j’ai du mal à enfiler. Bref, ça manque d’entrainement tout çà… Bon, allez ! Faut tout lâcher ! 1300m au max que je peux ! A dooooooooooonf ! (devise du HAC Triathlon).

Je pars assez vite, plutôt content. Je souffle, comme un bœuf, et au bout de 300m, je n’ai pas mal aux jambes, mais aux triceps. C'est perturbant. J’essaie de faire abstraction mais honnêtement, j’ai mal aux bras.

Adrien m’encourage fort et m’accompagne sur 50m. J’effectue la boucle autour de l’étang, ça arrache l’aorte mais je tiens bon… Allez, encore 500m et on plie l'affaire. Adrien est là, il me dit "Bravo" et que je cours bien… J’accélère, je donne tout sur les 200 derniers mètres, car en contre la montre, chaque seconde compte. Le point positif, c’est que j’ai creusé un sacré trou avec le concurrent parti 1’ après moi. Et la consolation, le gars qui me double dans l’eau signera le meilleur chrono au général en Vétéran. C’est Sébastien Sudrie, le frère de Sylvain, pour ceux qui connaissent… (Sylvain Sudrie est champion du Monde de Triathlon Longue Distance)

En attendant les résultats, je retourne me changer, me mettre au chaud et puis supporter Dimitri qui part à 12h30. Son départ est finalement retardé à 12h40 pour éviter la grêle qui tombe très fort.  Bien vu !

Entre temps, les résultats tombent eux aussi. Je serai en finale A, c'est-à-dire parmi les 12 meilleurs chronos sur une petite quarantaine de partants Masters. En fait, je signe le 11° chrono, à 1sec de la 12° place. Et entre la 7° et la 12°, ça se joue en 14 secondes. Intéressant l’exercice de contre la montre. Comme quoi, d’avoir tout donné sur les 200 derniers mètres a peut-être joué à l'accession à la finale A.


La finale consistera à réaliser le double de la distance du CLM: 475m de NATATION et 2600m de CAP.

Et c'est exactement la distance qui attend aussi Dimitri et sur les mêmes parcours. "Un truc de jeun’s" je vous dis…

Dimitri est échauffé et prêt à en découdre.

Goooo… il prend très rapidement la tête de sa ligne d’eau et creuse un gros écart. Dommage qu’il ne soit pas sur la ligne d’à côté, où trois jeunes sont les pieds dans les pieds à la même allure. Nager en groupe permet de s’économiser (aspiration)… Il y a quoiqu’on en dise, de meilleurs nageurs que lui. 
Le premier passe le 200m en 2’50’’ et Dimitri en 3’09’’… Je sors rapidement de la piscine pour assister à sa transition.

Une fille sort en tête, assez largement, suivie de 2 garçons… Deux autres garçons, environ dix secondes plus tard. J'attends. Toujours pas là. Et enfin Dimitri sort: 6°. Sa transition est la plus rapide de toutes, par rapport aux premiers. Dans ce domaine, il excelle.

Il s’élance enfin en CAP… Il y a du retard à rattraper, et ça va être très dur ! Au bout de 500m, il a rattrapé les deux garçons. Il est 4ème. Il a la fille en vue mais les deux premiers garçons sont un peu loin…. Première boucle de 1300m. J'informe Dimitri qu'il a 38 secondes de retard sur la tête de course. C’est quasi mission impossible, car ils galopent bien les deux premiers, surtout le premier. La benjamine aussi d’ailleurs. Dimitri pioche.


Malheureusement, il ne reviendra pas sur les garçons mais dépasse la benjamine dans les 200 derniers mètres de l'épreuve…. 
Il termine 3°, en signant tout de même le deuxième chrono pédestre.

Sa qualification aux championnats de France d’Aquathlon est dans la poche. Le point faible fut la Natation par rapport à d’excellents nageurs. Les deux athlètes devant lui sont d’habitude derrière lui sur des Triathlons, car il refait son retard sur le VELO et la CAP.

Ensuite on patiente deux heures en regardant les autres courses.

Puis, c’est 16h30. C’est la finale Masters Hommes. J’ai les mêmes distances que Dimitri à faire…

Sur le plan technique et tactique, je me dis: je ne pars pas trop vite en NATATION et je prévois de tout lâcher en CAP.

On est deux par ligne. On décide de nager chacun de son côté. Mon voisin me dit qu’il a l’habitude de partir vite puis de caler assez vite aussi...

C’est parti ! Il me semble que je nage prudemment, mais malheureusement, ce n’est pas ce qui se passe réellement. En effet, au bout de 200m, non seulement je suis devant mon voisin de ligne, qui je le rappelle a l’habitude de partir trop vite, mais en plus, nous sommes dans les 3-4 premiers, en dehors des deux gros nageurs qui ont déjà pris le large… C’est pas bon, c’est pas bon, c’est pas bon… et ça ne rate pas. J’explose !!!! De l'air vite !


Au 250m, on a pris tous les deux 20m de retard sur les autres… Au 300m, on est côte-côte et à la queue. Les épaules sont lourdes… Je continue… On arrive au bout des 475m de supplice. Mon voisin de ligne sort juste devant moi. Je me hisse sur le bord du bassin, je jette un œil dans le bac, effectivement il n’y a plus personne, tout le monde est sorti ! Je suis bien le dernier ! 
Et là je me dis à ce moment : « Dernier ! Ben ça au moins, c’est fait ! »

J’effectue une super transition et double justement mon voisin de ligne d’eau… Je pars sur un bon rythme. Je me dis que ça va le faire. Il y a Pierre, le président du club de la Tribu64, 150m devant, puis un petit paquet de 4 athlètes, 50m, juste devant lui… Je fais un rapide calcul dans ma tête où quelques malheureuses neurones fonctionnent encore…  Le plan, c'est çà
"Je rattrape Pierre puis à nous deux, on essaie de revenir sur les 4. Bien comme pari non ?"

Ben vous pouvez croire ce que vous voulez, je n’arrive pas à combler le trou. 30 secondes nous séparent toujours à l’issu du premier tour, 50m séparent les 4 de Pierre qui a le même raisonnement que moi de rattraper les 4 devant lui, ben rien n’y fera. 
Ni moi, ni lui n’arriveront à l’objectif. 
Tout au long de la course, j’aurai pourtant eu l’impression de m’approcher de Pierre, en vain, l’écart restera le même tout le long des 2600m…


Je boucle donc cette finale à la 11° place sur 12. Mais content d’être finaliste, qui me permet, si je le souhaite, d’accéder aussi aux championnats de France d’Aquathlon Masters.


On assiste à la remise des prix, on résout un problème de batterie à la voiture qui ne veut plus démarrer en trouvant une paire de pinces crocos, puis on retourne à Pau, contents de notre journée. 
Pendant les 3h de route, les enfants dorment à l’arrière. 21h on mange. Et demain : « y a école, vacances finies ! » Donc au lit dodo !

Enfin, un dernière analyse finale. Dimitri aura signé les meilleurs chronos sur nos parcours communs.

  • Sur 475m de Natation + Transition comprise, j’accuse un retard de 17’’ sur lui.
  • Sur les 2600m de CAP, je perds 39’’.

Je me dis que c’est pas trop mal pour un Masters qui ne s’entraine pas beaucoup et dont la carcasse n’est plus habituée à ce type d’effort.

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