NE PAS FAIRE SEMBLANT

 

La tête que fait cet oiseau-là m'a plu : détermination exaspérée ou exaspération déterminée : les deux sans doute.

La période foncière est terminée, essentiellement grâce au VELO puisque çà y est, j'ai passé les 2 000 kms depuis le début de l'année. J'ai nagé un peu aussi, en maintenant un niveau acceptable et de toute façon comme je travaille en mode Rocky, pieds attachés, quand j'aurai la combinaison de Natation, ça devrait aller tout seul. Et enfin, le bon point, c'est que je peux courir à nouveau normalement. Mon étiopathe a encore fait un miracle, puis j'ai été prudent et je dois également ce retour et ce plein de confiance à une quantité phénoménale d'étirements que j'ai réalisés pour en arriver là. On me le répète à chaque fois. "Si vous ne vous étirez pas, vous ne pourrez plus courir". Bon à partir de là, la messe est dite.

Bref, me voilà prêt à attaquer la préparation spécifique pour l'IronMan de Vitoria Gasteiz. Début de la guerre et des peintures sur le visage: le mois d'avril. A l'attaque !

Mais voilà, je ne peux pas faire semblant non plus !

Il y a beaucoup d'inconnues liées à notre ami commun, Mister COVID. 

Personne n'est capable de dire à ce jour si la course aura bien lieu au pays basque espagnol le 11 juillet prochain. 

Et entreprendre une préparation sans certitude est un pari, où il va falloir se mettre dans l'état d'esprit comme si la course aurait vraiment lieu. Le même état d'esprit qu'à Copenhague, où jusqu'au dernier moment, je n'écartais pas la possibilité de prendre le départ malgré la blessure au pouce.

Je le répète, je ne peux pas faire semblant.

Quelles seront les conditions pour y aller ? Je n'ai plus le logement que j'avais réservé parce que la personne m'a remboursé en me disant que la visibilité pour cet été est quasi nulle. N'ayant plus de logement, irai-je seul ou en famille ? 

Ensuite, faudra t'il un test pour aller là-bas ? Là aussi, par sûr que je sois d'accord pour aller me mettre un écouvillon dans le nez alors que les tests ne sont pas fiables. C'est du grand n'importe quoi ces tests. 

Enfin, il y a aussi ce couvre feu à 19h (çà aussi, mort de rire), qui réduit fortement la fenêtre des entrainements. Voilà encore de la motivation et du jonglage en perspective.

***

Bref, je commence la préparation. Adviendra ce qu'il adviendra, en espérant que les planètes soient toutes alignées et que la course ait lieu. 

Comme vous avez pu le lire, beaucoup de questions et pas de réponse claire. 

Avancer. Se préparer est mieux que d'attendre des certitudes. 

Même si l'investissement pour une telle course est lourd en terme de volumes horaires; seuls ceux qui se sont déjà lancés sur ce type de défi peuvent comprendre ce dernier point. On parle de semaines entre 15 et 25h de sport ! Et pas sur le canapé...

Allez, prenez soin de vous et surtout préservez vos libertés ! 

Votre BipBip