LE TRIATHLON

Il y a eu cette période particulière de confinement, où toutes les épreuves ont été annulées les unes après les autres. Restrictions sanitaires obligent ! 
Tous les passionnés se sont jetés sur leurs home trainers, ont couru comme des dingues, en cercle, autour de leurs domiciles... puis le déconfinement, et le retour sur la route, aux piscines avec des mesures restrictives. Mais toujours pas de compétition. 
Les premières pointeront le bout de leur nez sur les calendriers encore prévisionnels qu'au mois de septembre...

Pendant ce temps, on ronge son frein... et je me souviens de mon sport: Le Triathlon.

Celui pour qui que je passe des heures et des heures à m’entraîner. 

Car le triathlon est non seulement une passion mais c’est surtout un besoin vital au quotidien. Ne pas pratiquer un des trois sports pendant quelques jours devient rapidement un manque, un vide qu’il est bien difficile de combler. 

J’en ai besoin, comme un shoot. 

Un peu comme cette montée du Solarberg, gravée à jamais dans ma mémoire et dont les frissons me viennent, rien qu'en y pensant. Ce shoot là fut sans doute le meilleur !!! 
Hein Mike... sûr que je vais trouver un shooté aussi.

J’ai une chance énorme, j’adore m’entraîner et seul en plus. 
Donc, je n'ai pas trop été stressé par le confinement. 

Et je n’ai pas besoin non plus de mettre des dossards à tout prix. J’aime pratiquer les 3 sports, pour mon bien-être, pour me vider la tête, pour me sentir bien dans mon corps, pour me challenger aussi, explorer mes limites et parfois en mode sado-maso me faire mal… tout cela… afin de m’entraîner pour UN GROS OBJECTIF. 

M’entraîner me comble largement tout au long de l’année…

Alors pour planter le décor, le Triathlon qui consiste à enchaîner la NATATION, le VELO et la CAP, m'a longtemps été inspiré par mon triathlète préféré. Bevan fut pour moi pendant longtemps une référence.

Et comme j'ai envie de partager avec vous les atomes crochus que j’ai avec MON sport, je vais y aller crescendo. 

Allez, attachez vos ceintures ! Souvenez vous de ce sport de dingue ou découvrez-le !

Je n’aime pas…

Pas grand-chose en fait… mais peut-être que, c’est la sortie de l’eau. 
Ce passage entre la Natation et le Vélo, de la position horizontale à la verticale, où l’on doit plus ou moins adroitement retirer sa combinaison néoprène avant de se préparer à s’élancer sur le vélo. Cette T1, transition 1, n’est pas la plus naturelle. On peut y perdre beaucoup de temps (même sans avoir un pouce en vrac ;-) ) et on peut avoir des mauvaises surprises à cause des autres concurrents…. Certes, sortir de l’eau dans le groupe de tête agrémenterait sûrement cette partie, mais malheureusement un bon quart des concurrents est déjà sorti quand je m’extirpe de l’élément liquide…. Pas le choix !!!!

Je n’apprécie pas trop….

Les bosses en vélo. 
Si elles sont courtes, fort pourcentage, ça va, je les passe en puissance. 
Mais une bosse de 3-4 kms, régulière, sur des pentes supérieures à 5-6% m’indispose…. Beurk… et alors que dire des montées de cols sur plusieurs kilomètres où, malgré les paysages grandioses, je souffre et surtout je m’ennuie beaucoup trop entre 9 et 13 km/h… Oui, çà, cela me gave. Si je sors en montagne, c'est uniquement pour travailler la force.

Et dans l’autre sens, la descente, ben c’est pareil. Je ne suis pas un grand acrobate, un virtuose des courbes sinueuses. Je ne suis pas à l’aise. J’ai souvent les mains sur les freins, surtout avec tous ces chauffards au téléphone qu’on trouve sur la route, il vaut mieux être prudent… mais étant jeune, j’aimais pourtant cela. On change avec l’âge, on devient prudent...

Des fois oui, des fois non…. mais bon…

Nager en piscine. Les longueurs de bassin sont ennuyeuses, routinières surtout quand il faut se concentrer sur sa technique ou que l’on rencontre une Mamie qui nage la brasse en plein milieu de la ligne d’eau, avec souvent un défaut de jambes qui donne des coups de ciseaux complètement aléatoires.

J’aime beaucoup

Nager en eaux libres. Exit les mamies, la voie est libre. C’est toujours un moment privilégié, où l’on se retrouve isolé du monde qui nous entoure. Dans un lac ou dans l’océan, le clapotis de l’eau nous berce et cela permet de faire le vide, d’être ailleurs, d’être bien…. De sacrés moments privilégiés d’isolement solitaire…

J’adore

Les départs triathlon en Mass-Start. Peintures d’indien sur le visage. Mode guerrier ! L’œil du tigre ! 
Pim ! Pam ! Poum ! Je fais ma place... départ à bloc, puis on retrouve son souffle pour tenir le tempo. Très très sport !

Malheureusement, ce type de départ n’existera peut-être plus dans le futur, au regard du roll-down pratiqué aujourd’hui sur les grandes courses IronMan ou à cause du COVID-19…. Mais qu’est-ce que c’est bon de faire sa place au milieu de la horde et de la baston du départ commun !!! 

A tester encore sur des petites épreuves ! Excellent !

Ensuite, j'adore bien entendu, rouler en position aéro, mode avion de chasse, Contre La Montre. 

C’est tellement grisant d’entendre siffler le bitume, surtout avec des boyaux. Quel bonheur de doubler un petit groupe de cyclistes planté à 30km/h, qu’on passe avec un bonjour ou des encouragements…. 
J’aime tenir mon allure sur le plat et monte carrément sur un nuage dans mon domaine de prédilection, les faux plats montants. Donnez moi une légère montée de 1 à 3%, et ma puissance s’exprime au mieux… C’est sur ces portions que je me sens le plus à l’aise et qu'il faut maîtriser l’adrénaline en vue de la course à pied à venir. Ca watt ! Ca watt ! Mais pas trop...

Et là, enfin, je kiffe à fond

La partie pédestre enchaînée après le vélo me fait vibrer. 

Rien que de vivre cela et de le pratiquer, à l’entraînement et/ou en compétition, c’est à chaque fois un pur bonheur. J’aime ressentir ces moments de domination qui m’apportent tant. C’est tellement puissant mentalement d’être capable de courir après avoir pédalé… et là où je me délecte, c’est sur ce « foutu » monstre de la dernière épreuve. Ce Marathon IronMan, je l’attends à chaque fois avec tant d’excitation, de détermination, de concentration…. Toujours avec l’esprit conquérant, celui de la remontada….

Inclassable

Ce sport est tout simplement magnifique !

Honnêtement ! Découvrez le dès que vous le pourrez et que vous en aurez les moyens. 

Préparez-vous une petite condition physique pour y jouer, c’est mieux, et surtout un bon mental pour franchir ses trois épreuves enchaînées…. 

Mais faites-le ! Beaucoup se sont sentis différents après…

Car le Graal est là, au bout des trois épreuves…

Le Triathlon, c’est pour ceux qui connaissent le bonheur de la Finish Line et n’attendent qu’une seule chose. La franchir une nouvelle fois !

Enfin le bonheur, oui et non, c’est vite dit... parce sur cette Finish Line, on y verse souvent des larmes…. d’extase mais aussi de profond désarroi !

Une seule chose est certaine à chaque fois: introspection garantie !

Et croyez moi, c'est un vrai passionné qui vous le dit après toutes ces années de Triathlon.