SWIM + BIKE + RUN = TRIATHLON

Pour atteindre un objectif, soit on se donne les moyens, soit on se trouve des excuses.

mercredi 29 août 2018

IM VICHY. LA PASTILLE PASSE... DE TRAVERS.





Avant d'entamer le récit de course, je veux commencer par tous vous remercier, tous sans exception, pour cette journée de suivi en live, mais aussi pour tous vos messages, tous vos appels d’avant la course et d’après la course qui font et qui m'ont toujours fait plaisir. 
Mention particulière pour ma petite famille qui a supporté parfois mes longues absences pendant mes entraînements et sans doute aussi mes petits sauts d’humeur, pas toujours agréables. Sans vous, je n’en serai pas là aujourd’hui… 
Ensuite, c’est pour toi Adrien, mon pote du HAC, (on était blessé en même temps, donc ça rapproche), et je te remercie une fois encore pour tes conseils précieux, pour la reconnaissance de la fin du parcours vélo deux jours avant le jour J malgré les conditions météo moyenne, ce fut un plaisir de rouler avec toi, et bien entendu pour tes encouragements sur place, le jour J, lors de la course. Super Adrien !

Allez, let’s go pour THE récit de la course.

L’avant course :

La préparation a été chaotique en CAP puisque je l’ai vraiment démarrée début juin (moins de 3 mois avant l’échéance), mais à partir de cette période, début juin justement, les entrainements ont été minutés et sérieux, axés d’avantage sur la qualité que sur le volume, car faire du volume pour faire du volume, je savais par expérience que ça ne servirait à rien. C’est une erreur faite par beaucoup de triathlètes que de croire que plus on en fait, meilleur on est. Lors de ces trois derniers mois, il y a eu néanmoins deux semaines de coupures sans vélo, au fil de l’été, mais pour le reste, j’ai enchaîné de belles semaines de training, comprises entre 15 et 20h assidues…

Pour Vichy, je prends donc la route le jeudi 23/8 au matin. Ce jour est marquée comme une pierre blanche dans mon coeur, car cela fait un an tout juste que ma grand-mère nous a quittés. J’y ai pensé pendant le trajet en fredonnant « Je viens du sud » de M. Sardou, elle adorait cette chanson… Peut-être me regardera-t-elle de là-haut dans trois jours ?

Avec mon pote Adrien, on avait prévu la reconnaissance de la fin vélo en fin d’après-midi, mais voilà, une météo digne de « Bienvenue chez les Chtis » m’accueille à Vichy. Raté. Il grêle, il flotte, c’est la tempête. J’en profite alors pour prendre position dans l’appartement et récupérer le dossard et le sac IronMan. 
Je ne traîne surtout pas au village Expo, car c’est exactement le genre du truc idéal pour attraper les jambes lourdes à piétiner pour pas grand-chose. Puis, comme on ne peut pas rouler, ben je file voir Adrien, bien sûr heureux de le retrouver après toutes ces années. Il est chez Juju et sa copine. Et bien entendu on parle de la course de Dimanche, le sujet était inévitable entre triathlètes.

Vendredi matin, 7h, je me réveille. Il flotte encore. 
Adrien me dit « faut faire tourner les jambes ». 
Un coup d’œil sur Méteoblue, il y aura une éclaircie entre 9h et 11h… 
On se donne rendez-vous à la sortie du parc à vélos à 10h. J’ai un peu de temps avant pour repérer les lieux. A 10h pile poil, on roule. Le but est de se faire les toboggans dans le sens inverse, 20 kms environ, puis demi-tour avec cette fois le retour dans le bon sens… Adrien annonce « Là faut envoyer la sauce »… Yes yes, ça va le faire… 
On se quitte vers 11h15, il recommence à flotter. 
Nickel au niveau timing météo en tout cas.

Une bonne douche, et Pierre, le président de la Tribu 64, qui fait le Half le samedi vient d’arriver de Nay. Je lui propose de manger un bout ensemble. Il me dit OK. 
Le repas est tenu secret, on ne dévoile pas tous les secrets de champions, car ce repas, mine de rien, aura une belle influence sur la perf’ à venir de Pierre le lendemain. Non non, blague à part, on parle Triathlon et Pierre cherche à passer sous les 5h sur sa distance de prédilection. On se quitte, il doit mettre le vélo dans le parc… Je passe la fin de la journée à faire du jus, bien boire, et regarder un film. Tranquillou. No stress.

La nuit de vendredi à samedi a été très bonne. Je me suis couché à 21h30 et j'ai dormi quasi 10h, même si je me suis réveillé un peu dans la nuit… Nickel.

Samedi matin, réveil à 7h. Je m’envoie 45mn de vélo en souplesse vers 9h, avec quelques courtes accélérations, pendant que Pierre est lui dans vif du sujet sur son Bike à envoyer des watts. Puis je prépare tous mes sacs et aussi le vélo qu’il faudra déposer dans l’après-midi.
Vers 10h30, je ressors le bout de mon nez pour encourager Pierre sur le semi-marathon. Je le verrai passer trois fois en tout… il était super bien. 
Un PacMan en tenue jaune et noire à remonter des places… Il terminera d’ailleurs en 5h. Objectif atteint. Belle perf’ Pierre. Ca me motive pour le lendemain cette affaire…

Mes en-cas et repas sont pris régulièrement. Je bois beaucoup et je végète tranquillement dans l’appart’ en attendant que le parc à vélos ouvre. 

En attendant, je visionne un film culte, terrible pour la motivation : Rocky IV. Au début, un rappel de l’œil du tigre du Rocky III et bien sûr les chansons de Survivor. Mais surtout ce moment énorme dans le film, vers la 45ème minute, quand Rocky est avec son fils dans sa chambre, sur son lit, et qu’ils échangent avant qu’il ne parte en Russie affronter Drago… Ce passage, ces quelques mots, sont juste énormes. Allez-y, trouvez le film et écoutez, vous comprendrez ce que je veux dire !!!
Le film se termine. Il est 16h. Ma motivation est à bloc. 
Go ! Il faut aller mettre les affaires dans le parc à vélos.
Enfin, les choses sérieuses commencent.

Le vélo et les deux sacs de transition sont vite posés et les trajets repérés. Je passe 15mn au salon Expo au stand Zoot pour discuter avec Dom’, un pote de Mike (de Sedan que je n’ai jamais vu physiquement mais avec qui je communique depuis plus de 10 ans grâce à cette passion du Triathlon long) qui m’a conseillé de passer le voir… La rencontre est vraiment super sympa, un agréable moment. Merci… Juste génial des rencontres et des échanges comme çà.

Je mange mes derniers féculents, le menu est toujours gardé top secret… nan, je rigole, des pâtes ah ah ah… et dodo de bonne heure. Je suis à cet instant trop impatient d’y être. Les SMS de Loulou et Gillou me le rappellent, et le petit message de ma femme avant de dormir aussi… « prends du plaisir »… c’est ce que je répète sans arrêt à mes petits champions.

La nuit sera plutôt bonne. Réveillé à 4h30, juste avant que ne sonne le réveil, comme d’habitude. Mais assez bien dormi quand même…

Le jour J:

On y est. Debout !

Petit déjeuner avec pains grillés miel, et gâteau sport maison « fait maison », par Madame BipBip elle-même. Avec bien sûr une boisson d’attente… Ma moitié est aussi réveillée à cette heure-là. Elle m’envoie encore des messages d’encouragement qui font vraiment du bien à 5h du mat’. Love.

Pierre m’avait dit que Serge, de la Tribu64, était au départ de son premier IM. Mais je ne le connais pas. Je chercherai donc une trifonction du club pendant la course, on verra bien si je le croise ou pas.

Je quitte l’appartement et roule dans le noir jusqu’à un des parkings prévus pour la course. Là, dans la nuit, je me gare au hasard. J’ouvre la porte, je récupère mon sac et coïncidence ou pas, juste à côté, je vois une trifonction du club. Ben c’est Serge.... Si si, on aurait voulu le faire, on n’y serait pas arrivé. On se souhaite bonne course et je lui conseille pour son tout premier d’être patient tout le long de la journée… 
Je m’échappe car je dois m’installer et j’aime bien rester dans ma bulle dans ces moments-là… 
J'apprendrai le soir même que le pauvre Serge fut hors délai en Natation. Eliminé d’entrée… Partie remise ?

Il fait encore sombre. Dans l’obscurité, les triathlètes se dirigent à la queue leu leu vers le parc à vélos. Je n’y suis pas assez tôt, j’aurai dû arriver avant. Sur les conseils de Dom’, stand Zoot, je mets mon singlet dans le sac Bike. Je ne veux pas être humide et prendre froid sur le vélo car il fait 7°.

Je rentre dans l'aire de transition et m'approche du Ridley que j'essuie avec du sopalin... il y a beaucoup de rosée sur le cintre... l'humidité est bien présente.
Je mets les bidons, les ravitaillements solides, scotche deux gels sur le cadre… Je me prépare calmement, même s’il y a toujours un ou deux athlètes qui viennent me demander des infos, sur les ravitos, sur l’heure des sas de départ, une pompe pour gonfler les roues… bref, j’ai envie d’être tranquille, mais poli et sympa, je réponds calmement et le plus précisément possible afin de ne pas éterniser les échanges. Dans ces moments-là, j’aime être dans mon truc, concentré et siroter ma boisson d'attente.

J’allume alors mon Garmin pour détecter le capteur de puissance du vélo… Nooooooon…. Ça ne marche pas. Le vélo a dormi dehors, il n’a pas aimé ou quoi ? J’actionne le pédalier, rien, il n’y a pas de communication entre le capteur et le Garmin, pareil avec le compteur vélo… Ce n’est pas vrai !
Je suis vert. Vert foncé ! La pile… J’aurai dû mettre une pile neuve. Erreur de débutant. Bref, je serai sans mes indicateurs « cadence, puissance »… et là, çà ce n’est pas bon, pas bon du tout. Tant pis, de tout façon, je n’ai pas le choix, on fera sans.

J’enfile la moitié de la combinaison Natation, les jambes quoi, et j’amène enfin mes affaires de ville au stand… vaseline dans le cou… et hop, dernier passage aux toilettes pour le pipi de la peur alors que les premiers départs viennent d’être donnés. Il est 6h50.
Deux espagnols me fermeront la haut de la combinaison. Ils ont un peu de mal car c’est vrai qu’elle est bien serrée, mais, ils finissent par y arriver, à deux. Good.

Maintenant, il faut que je remonte la file d’attente pour me placer dans le sas de départ… Pardon, pardon… pardon, sorry, pardon, je remonte vers le haut de la file d'attente et m’arrête dans le sas avec estimation Natation 1h04 – 1h07. Je joue le jeu. 
En effet, le départ n’est pas en masse, mais en rolling start. On estime son temps Natation, on se place avec des gens qui sont sensés nager à la même vitesse et ainsi 6 athlètes sont lâchés toutes les 7 secondes…. Pas d’effet machine à laver, moins de drafting en vélo… premier essai pour moi, on verra ce que ça donne…

La file avance, petit à petit… c’est bientôt mon tour… il y a 6 petits couloirs, et trois athlètes devant moi… 

« bip bip bip bip bip bip biiiiiiiiiiiiiiiiiiiip »,  6 athlètes avancent… 

Encore deux et c’est à moi… même séquence, 6 bips courts et 7ème bip plus long, 6 autres athlètes avancent… encore un… 

Je lève les yeux vers le ciel, Mémé, Mag, vous me voyez peut-être de là-haut… Puis j’expire avec le diaphragme, lentement, respiration contrôlée, je suis impatient, et si heureux d’être là…. 
Je vous le jure, je suis heureux, heureux de repartir sur un IronMan, un pur bonheur, une envie ENORME… et cette chance de vivre encore un truc de ouf comme disent les jeunes...

A cet instant tous les doutes d’avant course s’effacent… Remonté à bloc, je simule les peintures de guerre sur le visage. Hop, je suis en première ligne… je souffle.

« bip bip bip bip bip bip bip biiiiiiiiiiiiiiiiiiiip » se terminent . Yes on y est ! 

J'avance et passe le portique... 5 mètres à faire, 5 mètres, et la puce va se déclencher, 5 mètres et cette petite puce électronique accrochée à ma cheville gauche, va vous permettre à vous tous de me suivre, de m’accompagner jusqu’au bout… C’est beau la technologie.  
Je prends deux secondes sur place... Sans bouger. J'ai juste 7 secondes avant que les suivants ne rentrent sur le ponton de départ... J'expire en profondeur et je m’élance en courant sous l’arche de départ…. Je suis parti… parti pour de bon, parti pour une longue journée…
Plouf ! Cette fois, j’y suis !

Natation : 3800m qui feront en fait 4000m.

D’entrée, je me sens très bien… je porte la combinaison. Je me suis entraîné sans combinaison, car chaque année, à Vichy, d’habitude, elle est interdite. Je me suis entraîné à nager avec un élastique accroché aux chevilles… et finalement, être en combinaison donne de bonnes sensations de flottaison… 
Le parcours est simple, il est le reflet du trajet habituel des épreuves d’aviron. 200m, puis deux boucles de 1900m avec une sortie à l’australienne….



Je suis déjà aux 200m. Nickel. Maintenant, c’est parti pour les lignes droites… 
Je suis parfaitement dans le rythme et vois défiler les petites bouées intermédiaires qui me servent de guide… j’avance bien, et je double beaucoup de monde. L’eau est très sombre. Je ne vois pas mes mains… je m’oriente très bien. J’arrive déjà au panneau 500m et cette impression de ne pas souffrir, d’avancer, sans la cohue des départs en masse. Bref, le rolling start, ce n’est pas si mal que çà, çà a un bon côté… Je double… et c’est déjà le demi-tour. Je me sens à l’aise, j’avance, comme un métronome, m’oriente super bien… 

200m environ après le retour, une fusée est sur ma droite, je me dis allez, je me mets dans les pieds… et wouah, d'un coup, super, ça avance bien, c'est cool… puis je regarde un peu où ça me mène… merde, on part de travers là… 
Ho Ho, il ne va pas droit le poisson pilote… je le laisse tomber pour me remettre dans le droit chemin… j’ai bien fait de m’en rendre compte de suite. Parce que le gars, qui nage largement plus vite que moi, il n’y a pas photo, ben je le verrai de temps en temps à mes côtés, quasiment pendant toute la Natation. On a sans doute fait un temps quasi similaire, mais lui, il a dû naviguer à droite à gauche et a donc nagé beaucoup plus long…

Allez, je passe la bouée IronMan, puis je vise bien l’arche rouge qui me mène vers la sortie à l’australienne… je double des gars, je passe entre deux, et juste après avoir dépassé, celui à ma gauche racle ma cheville où est accrochée ma puce… no no no, pas çà… Elle est toujours là, mais plus lâche… je m’extirpe de l’eau, aidé par les bénévoles… je resserre la puce, vite, et je jette un œil à la montre… 32mn… 
Nickel, plus vite que prévu… Super.


D’habitude, je nage la distance entre 1h - 1h05… mais tout le monde m’avait dit, à Vichy tu vas voir, on nage moins vite qu’ailleurs. Le courant de l’Allier, le lac artificiel d’Allier, ses clapots, bref… 2100m en 32mn, c’est bon çà…

Allez j’attaque la seconde boucle… la descente se passera sans problème, avec le plaisir d’être dans l’eau, même l’envie d’y rester… Je nage bien, je double. Après le demi-tour par contre, sur la remontée, ce sera moins bien qu’au début. Je n’explique pas pourquoi, mais je zigzaguerai d’avantage… sans doute à cause du soleil qui s’est levé et qui se trouve bas sur l’horizon sur ma droite, côté où je respire à 75% du temps et donc, je l’ai dans les yeux, et donc je vois moins l’orientation. 
J’arrive enfin au 3500m, il ne me reste plus beaucoup. J’en profite pour satisfaire un besoin et m’oriente vers la dernière bouée à contourner avant la sortie… tous les autres ont l’air de partir trop à droite, j’oblique à gauche. Je suis esseulé mais je pense que j’ai fait le bon choix… la bouée est contournée… j’arrive à la sortie… J’ai 1h08 au Garmin pour 4080m. 

J’avais estimé 1h10 avec les commentaires qui m’avaient été faits sur cette nage à Vichy, donc c’est une très bonne nouvelle…. Yes ! Contrat rempli.



Transition 1 : ma plus mauvaise de ma vie de triathlète. Quel c…

J’enlève le haut de la combinaison et je cours vers les racks où sont accrochés les sacs… Mais j’ai du mal à enlever le bas de la combar’… ben oui, j’ai oublié de mettre un peu de vaseline… 1ère erreur. Enfin, elle sort… 
Je vide le contenu du sac.. Je prends le singlet… je l’enfile, mais il se coince… j’insiste, non, non, il ne descend pas… oups, je l’enlève à nouveau, le retourne, l’écarte et je le passe enfin. Sur un torse mouillé, cela se met moins facilement… 2ème erreur… j’enfile la veste vélo… je mets les chaussettes, là pareil, je ne suis pas assis, donc moins facile… bref, ça cafouille… 

Dire que d’habitude, les transitions sont un de mes points forts, là, je merde complet… pendant ce temps, le temps, lui, il tourne. J’aurai d’ailleurs des remarques sur les messages sur le téléphone à l’arrivée… 

Madame Bipbip « T’as fait quoi en transition, un brushing ? »… Ok Ok… 
Patricia et Alain " Ben dis donc faut bosser les transitions..."

Bref, ceinture porte dossard, lunettes, casques et c’est enfin parti… 
Galère cette T1. A oublier. 
Et faire plus de compétitions pour ne pas perdre les automatismes.

Vélo : 180kms au feeling, sans capteur, mais régulier

Ca y est je m’élance sur la partie que je redoute le plus: le vélo. Non pas pour la difficulté, mais parce que j’ai prévu de rouler à 35km/h de moyenne (déjà faut y aller hein ?) et de boucler en 5h10 l’épreuve, et je ne sais pas vraiment si ça passera sans mes indicateurs de puissance et de cadence…

Alors la tactique est simple… je pars au train, sans m’affoler. Car c’est évident, il va y avoir des fusées qui vont passer, vite, très vite, et il faut absolument les laisser filer car si je me tiens à ma stratégie de course, dans le second tour, normalement, je devrais les repasser… Ensuite, il faut bien boire, régulièrement, et puis aussi manger, régulièrement, sans oublier de le faire, sinon, le couperet tombera à un moment ou un autre.

En gros, le vélo c’est simple. Il faut pédaler, boire et manger.

Alors, je pars sur un petit 30km/h, au train, sur un bitume bien pourri sur les 15 premiers kms. Trous, verrues, dos d’âne, rond-points... une catastrophe. Mais je ne m’affole pas… au KM20, les jambes commencent à bien répondre, je m’allonge sur le vélo et roule régulièrement, en enroulant sans forcer plus que çà, sur la plaque, entre 34 et 38km/h…

Comme attendu, des torpilles me passent. Put... ils envoient des watts les mecs…
« T’excite pas Fred ! Tu vas en revoir un bon nombre… » 

KM30 environ, un gars derrière moi me suce la roue…. Je me retourne deux trois fois, il ne passe pas… finalement, il prendra un carton… et un… 

« T’as joué, t’as perdu. 5mn de pénalité. »


Je roule régulier, je suis bien… Puis un brouillard dense se déploie sur la route. Il fait froid, j’ai froid, et heureusement que je suis parti au sec en haut… j’enlève les lunettes car je vois quasiment plus rien avec ce brouillard. Il y a de la buée sur les verres. Je ne remettrai plus les lunettes d’ailleurs… Il fait frais… mais je me dis que de toute façon, ça ne durera pas, le soleil va lever, et le brouillard aussi et dès que les premiers rayons de soleil seront là, tout ira bien… il fera bon. Donc on garde l'oeil du tigre et ça ira.

KM40, une échappée digne du tour de France me passe. 15 unités en paquet… Au fond du paquet, il y a Mickael. On se regarde.

Je lui dis : « C’est le tour de France ou quoi ? »… 
Il me répond: « Ouais, ça fait un moment déjà »… 

Mais 5 bornes plus tard, ben, le couperet tombe… Une moto arbitre arrive de l’arrière. L’arbitre distribue des cartons à la pelle. 5mn de pénalités seront ainsi distribués à certains d’entre eux… Il y a une justice.

J’ai toujours respecté les distances. Je fais toujours gaffe. Un gars me passe, je ralentis ou je regarde derrière et je m’écarte d’un côte de la route pour ne pas profiter de l’aspiration. Et je suis content que les tricheurs soient punis… Les arbitres en auront mis un paquet… sauf, une demoiselle arbitre, un peu trop gentille à mon goût.

Avec Mickael, on roule sur le même tempo. On fait des chassés croisés. Mais on ne drafte pas….


KM50… une fusée hollandaise en tenue Zoot me dépose. Wouah, il envoie lui ! Un malade !

KM70… c’est la bosse, je la monte à mon train, tranquille, sans m’affoler. Et bien le bolide de tout à l’heure, il est là, planté ! Je le passe…
En haut de la bosse, il y a mon pote Adrien qui m’attend et m’encourage.
Il me crie : « Fred, t’es nickel là, nickel, continue comme çà. »

Et là, je connais le parcours reconnu avec Adrien justement il y a deux jours… Alors, j’envoie… je descends fort, très fort les toboggans. 45-50 km/h… en enroulant, gros braquet, peu de vélocité, tourner les jambes au train…
La fin des toboggans est un peu pénible, mais je l’ai reconnue, donc je gère… au prochain tour, si j’ai du jus, j’appuierai d’avantage, c’est prévu… Les derniers kilomètres sont avec un bitume dégueulasse, mais heureusement, je sais où il faut poser les roues… 

Et le premier tour se termine en 2h35. Je suis pile poil dans les temps…
Moitié de l’objectif rempli, il faut faire encore une fois le même et c’est bon.

J’entame le second tour plus vite que le premier, car je connais le parcours maintenant et puis tout à l’heure, je suis parti assez prudemment… Ces 20 premiers kilomètres du tour ne me plaisent pas du tout : il y a non seulement le bitume mais aussi tous les petits faux plats montants puis descendants dans lesquels il faut toujours être en prise… et puis, le vent s’est un peu levé aussi. C’est plus difficile. Mais j’envoie comme je le souhaite, entre 33-35km/h. Je ne m’affole pas, dès que ça monte, je rajoute une ou deux dents… tranquille… je passe même à 25km/h… surtout ne pas se cramer et garder le jus pour les parties plus faciles.


Vers le KM120, je retrouve Mickael… on discute, et comme on roule sur le même tempo, on décide de se motiver en essayant d’aller au bout du Vélo ensemble. On est d’accord tous les deux, si on tient cette allure, on sera bien, alors il ne faut pas s’enflammer…

KM140 KM160… la portion que je préfère… là, j’enroule… je passe et je passe des gars qui sont au ralenti… dont quelques-uns d’entre eux, devinez, sont : une partie des gros cuissots qui volaient au premier tour… certains sont plantés à 30km/h, alors que je file à plus de 40km/h par endroit… J’ai d’ailleurs perdu Mickael, puis d’un seul coup, il revient en me passant comme une fusée, il me prend 200m, puis il s’arrête…. ???

KM160. La bosse du parcours à repasser. Je la négocie sans forcer, à l’aise, assis, et en haut, dès que le replat arrive, je renvoie du lourd… Soudain, juste au sommet avant de rentrer dans la forêt, Mickael est de retour : « Je n’allais pas te laisser finir seul » me dit-il.

Super... Maintenant, ça va descendre, il faut envoyer…

« Tu as prévu combien au marathon ? » 
« 3h30 ? » 
« Moi aussi »… 
« Si on le fait ensemble, ça peut être bien. »

Et là, on roule, on double, on reste prudent sur les portions en léger montant…. Et enfin on rejoint la grande route après le virage à 90°. Il ne reste plus que 12 bornes. 
Avec Adrien, en reconnaissance, il m’avait dit qu’il roulait à presque 50km/h ici… Je tente le truc… j’envoie du lourd, sauf dans la partie toboggan montante… Et çà passe nickel ! 

Je roule sur le 54/12, tout à droite et j’envoie. Mickael décroche… Ainsi, je gagne des places et du temps, et puis j’avais un deal à 5h10 avec Loulou…. 
Là, j’ai vraiment LA très grosse pensée pour mon ami Loulou… Il doit trépigner devant son écran, je vais le faire Loulou, je vais le faire !!!! 5h10 !

Mon Garmin me donne 5h10, mais pas la puce, 5h11. Mais bon, le contrat est rempli… je suis toujours dans le plan de route. Les feux sont au vert. Et j’ai trop envie de courir le marathon IronMan que j’adore, toujours….

T2 : Du mieux mais ça aurait pu être mieux.

Hop, pieds sur les chaussures, je saute avant la ligne… Je pose vite le vélo à sa place, défait la veste vélo en courant, et prends le sac RUN. Je mets les boosters, lunettes, casquette… Mickael arrive juste quand je pars… il me dit que j’ai été trop fort sur la fin du vélo et qu’il n’a pas pu suivre… Je m’élance donc avant lui sur le Marathon, juste avant un passage express à l’urinoir en sortie de transition.

CAP : Le Marathon, la pastille de Vichy malheureusement coincera…

Ben oui, mon objectif était de passer sous les 3h30 au Marathon IronMan… Honnêtement, j’étais sûr de mon coup, dans la tête en tout cas, et c’était dans cette seule discipline où je n’avais point de doute avant la course… mais le Marathon reste le Marathon, là où tout se gagne, là où tout se perd, là où tout peut s’écrouler… 
J’y perdrai donc 7mn. C’est peu diront certains, mais c’est suffisant pour ne pas atteindre l’objectif.
Bref, je pars super confiant.

Et je cours d’ailleurs plus vite que l’allure planifiée. KM1 : 4’40’’… 
Là je me dis, soit je tiens, soit je ralentis parce que je vais le payer à un moment. Je choisis l’option 2. Je ralentis un peu et passe au KM3 avec 4’50’’ de moyenne… 
Je suis bien… entre le KM3 et KM4, Mickael me passe. On discute un peu, je lui dis qu’il est parti trop vite s’il en est déjà là, il me répond « Toi aussi »… « Oui je sais »… 

Il me met 50m, puis 100m, je ne prends pas le risque de suivre cette allure, une erreur peut-être à ce moment-là, mais je suis persuadé à cet instant que je le reverrai à un moment ou à un autre… ce qui n’arrivera pas, car lui, il passera en Sub10 (9h55). Bravo à toi, bien joué Mickael !!!! Ah cette jeunesse insolente.

Bref, j’avance à mon rythme… l’allure est toujours bonne sur ce premier tour. Je passe devant Adrien un peu avant le KM8, et il me dit que c’est super, que l’allure est régulière, c’est tout bon. En effet, au premier passage dans l’aire d’arrivée, je suis en 51mn pile, soit 30 secondes d’avance sur le plan… je suis confiant… Génial. This is my day.


Premier chouchou : Bleu ! 
En le prenant, je dis tout haut : « Pour toi Adrien ! », Adrien c’est mon fils cette fois qui est resté à la maison, c’est sa couleur préférée.

J’entame le second tour. Tout se passe bien. Les montées de pont me ralentissent un peu certes, mais ne me gênent pas… Il n'y a que le torticolis, le passage au niveau des Thermes au centre-ville de Vichy. 


J’ai détesté cette portion. Vraiment. Il y a beaucoup de monde à cet endroit, mais çà monte légèrement, il y a des angles droits, des zigs zags, des relances en fait, qui cassent bien le rythme…
Je ressors de cette zone maudite pour filer le long du lac d’Allier, rive opposée à l’aire d’arrivée. J’adore cette portion de ligne droite par contre, parce que j’y cours super bien… enfin, c’est l’impression que j’ai, car le Garmin me dit que je fléchis. Je repasse devant Adrien, je l'informe que je suis en train de fléchir et que je ne suis plus aussi bien…

Adrien me dit : « Marche au prochain ravito, bois, mange un truc, perds 10 secondes, un peu de temps et ça va revenir. »…

J’écoute. Pour la première fois, je marche tout en m’alimentant et dès que la section ravitaillement est terminée, je repars… 

Je passe le second pont.


Nickel.



Deuxième passage dans l’aire d’arrivée… j’ai cette fois 1’30’’ de retard… Je ne m’affole pas. Ca peut revenir, mais reprendre 1’30’’ ce ne sera pas facile.

Second chouchou : Vert ! 
En le prenant, je dis tout haut : « Pour toi Dimitri », c’est sa couleur préférée.

J’entame le troisième tour… et je commence à avoir quelques problèmes, des ballonnements au ventre… heureusement, les gaz s’échappent, mais mon corps me dit qu’il veut manger quelque chose… au ravito d’après, je l’écoute et je prends une banane, un tuc, et comme toujours je bois…


J’ai l’impression que ça repart… et c’est à cet instant, dans ce 3ème tour, que je me mets à chanter une chanson qu’Adrien devait chanter lui aussi. C’était convenu à l’avance avant que je quitte la maison, dès que je serai un peu dans le dur, nous chanterions ensemble. Cette chanson m’avait tellement aidé pendant mes trainings. Elle me revenait souvent en tête, parce qu’Adrien l’avait chantée, lors de son concert d’école en fin d’année, et elle m’avait aidée également lors de mes entrainements…

« Rester debout, debout tant qu’on se sent bien, debout tant qu’on se sent libre…. Debout on se retrouve enfin… »… du groupe Debout Sur Le Zinc.

Adrien la chantait ainsi en même temps dans le jardin (vidéo à l’appui), et moi je la fredonnais en courant à 600kms de là… un grand moment de pensée décalée, simultanée, fusionnelle… en plus de tous ces passages sur les tapis qui faisait biper la puce, que vous tous, devant vos écrans attendaient pour confirmer les estimations… Les Lorrains, Papa, Man', Vincent, Mike, Patricia et Alain, et tant d’autres encore…
C’est si bon de savoir qu’on a des supporters qui vous soutiennent dans les quatre coins de France !
J'ai une pensée pour mon Papa qui doit suivre la progression pédestre, lui, qui est un coureur à pied expérimenté et averti.

Bref, j’avance, dans le dur, mais ça semble revenir… je prends un gel, puis encore un second gel au ravitaillement dans le centre de Vichy, à l’endroit que je n’aime pas… ça semble repartir, les jambes répondent mieux. 
Pourtant l’implacable Garmin, lui, me ramène à la réalité… cette impression de courir à l’allure prévue n’est qu’illusoire, à chaque fois qu'il bipe au kilomètre parcouru, j’ai entre 15 et 20 secondes de retard !!!! Ce n’est pas grand-chose certes, mais en cumulé, ça fait beaucoup, beaucoup trop… 

Je sens l’objectif principal me filer entre les Saucony…

Je repasse devant Adrien. Il me confirme que cela va mieux… 
Je lui dis : « Au prochain passage, tu me donneras mon estimation chrono, ok ? » 
« Yesssssss » comme il dit souvent Adrien.


Je repasse dans l’aire d’arrivée… C’est la dernière fois avant la finish line… le plus dur est fait, il ne reste que 10 bornes… 10.5 kms. 
Enfin le plus dur, c’est vite dit, car c’est souvent là qu’on ramasse les téméraires et qu’on gratte beaucoup de places si on ne craque pas soi-même… seuls ceux qui ont déjà bouclé un IronMan, savent, que ces dix derniers kilomètres peuvent être cruels et que sur cette portion, beaucoup de concurrents s’effondrent.

Troisième chouchou : Jaune ! 
En le prenant, je dis tout haut : « Pour toi Sacha ! »…

Et c’est parti, sur la longue ligne droite vers le premier pont…

« Rester debout, debout tant qu’on se sent bien, debout tant qu’on se sent libre…. Debout on se retrouve enfin… »

Je me sens mieux, les gels, les bananes prises au vol ? Je ne sais pas, mais avec mes trois chouchous au bras, je me dis que je n’ai plus qu’à m’occuper l’esprit en allant chercher les athlètes qui sont dans le même tour que moi, les avaler, méthode BipBip déguisé en PacMan…

Ca marche bien, même si mon mollet gauche et mon ischio droit fourmillent, comme pour me rappeler que les crampes sont sur le point d’arriver… Alors c’est vrai, je passe bien entendu tous ceux qui démarrent juste le marathon, et je peux vous dire que je vais très vite pour eux… c’est incroyable quand vous êtes dans ce dernier tour… vous êtes théoriquement plus rapide que tout le monde. Et ça se vérifie.

« Rester debout, debout tant qu’on se sent bien, debout tant qu’on se sent libre…. Debout on se retrouve enfin… »

Je passe le premier pont sans encombre. J’arrive au parc et à l’endroit que je n’aime pas. Les Thermes de Vichy… c’est la dernière fois que je les vois… 
Je prends un gel, de l’eau, du coca et les crampes semblent s’éloigner puisqu’il n’y a plus de fourmillements… Je pense au SMS de ma moitié: "Prends du plaisir"... les jambes sont dures, mais je vais aller au bout.

Je sors content de cette zone maudite pour entamer la dernière longue ligne droite… et là, je passe plein de gars qui sont dans leur dernier tour, comme moi… 
Pour l'anecdote, je retrouve même la fusée hollandaise, à la tenue Zoot, qui m’avait allumé au KM50 du vélo et que j’avais reprise, vous vous souvenez, et bien là je suis en train de lui manger un tour de CAP… Beaucoup de choses se jouent en CAP sur IronMan.

« Rester debout, debout tant qu’on se sent bien, debout tant qu’on se sent libre…. Debout on se retrouve enfin… »

Je remonte, je vais chercher encore un gars avec un chouchou jaune… Allez un de plus… 

Mon pote Adrien n’est pas loin. Juste avant d’arriver à son niveau, je regarde mon temps Marathon depuis le départ, je suis à 3h25 à ma montre… et il reste 2kms… là je sais alors que j’ai raté mon pari, mais comme je ne sais pas à quelle heure je suis réellement parti ce matin, avec le cumul Nat, Vélo, transitions, qui sait, ça peut encore le faire pour le Sub 10 ? Je rêve encore quelques secondes…

« Adrien alors ? »…
« Estim’ 10h06 »… « C’est une super course solide que tu fais Fred. Bravo ! »
« Merde »…

Je ne m’arrête pas au dernier ravito, je monte le pont rapidement.


Je double encore des gars, mon allure est sous les 4’30’’ au kilo… 
Yes ! Mec, ça sent l’arrivée… 

Je passe même encore deux gars qui sont dans leur dernier tour, côte à côte en train de marcher, si près du but, alors que moi je peux encore courir pas trop mal… Ils ne me suivent pas ! Bip Bip.

Allez, encore un peu de gravier et je serai bientôt sur le tapis bleu, juste avant de pénétrer dans l’aire d’arrivée, où on y crie « You are an IronMan »…

Ca y est ! Je suis dans le virage. Je rentre dans l’arène… Je double deux filles et un gars… Le speaker me voit… J’accélère. Demi-tour à 180° autour du Mdot… et il reste 50m…

Le speaker dit : « Aaaah çà arrive encore, bientôt un autre IronMan »… 

Ben ouais, j’oblique désormais à droite pour passer sous l’arche d’arrivée. Je lève les bras au ciel, les poings un peu rageurs, très content d’en finir et impatient de découvrir le chrono, le verdict final…. 





Car avec le rolling start, on ne sait jamais trop… Marathon 3h37… Raté pour le sub 3h30. 
Et le chrono ??? Non ! Raté le Sub10….
10h07 ! Record personnel !


Je m’assieds au bord de l’estrade du podium, et je reste 5mn à regarder quelques gars franchir la ligne. J’apprécie ce moment avec ma bouteille d’eau à la main… et je pense à vous tous, là, devant vos écrans, qui j’espère ont attendu, vibré, et qui sait, rêvé peut-être…

J’ai la rage pour le Sub10. C’est raté. Mais je suis très content quand même de cette régularité… et d’avoir tenu à peu de choses près la stratégie de course…

7ème IronMan, 7 minutes de trop !

Je prends mon temps… je savoure. 

J’ai très mal aux cuisses en voulant me relever… la douche est pénible à monter, c’est juste une seule marche, une simple marche, mais qu’est-ce qu’elle est haute ! Je retrouve Mickael, qui a tenu son pari. Il est Sub10. On décide de se restaurer ensemble et discuter un peu après la douche… ce sera d’ailleurs un très bon moment d’échanges…

Et là j’ouvre mon téléphone. Et je vois tous vos messages, les photos des enfants avec les dessins, les échanges entre vous… super ! Je reçois le classement, et là, comment dire, la pastille de Vichy coincée en travers du Sub10 passe mieux…

En effet, bien que je ne réalise pas le Sub10, j’ai laissé 90% des partants derrière moi avec ce chrono…
Je termine :
  • 148ème sur 1388.
  • 20ème de mon Groupe d’Age 45-49 sur 220.

Je ne suis pas trop rouillé comme écrira Quentinou mon neveu. 
Certes, pas rouillé, mais qu’est-ce que les jambes ont dérouillé !

Voici mes chronos dans chaque discipline. Une course de costaud tout de même.


Après la course et le ravitaillement, je retourne au stand Zoot saluer Dom’. Petite photo.



Puis, je vais faire un massage régénérateur, pendant lequel je lis tous vos messages laissés sur FaceBook, sur le téléphone. Merci encore ! Vous n’imaginez pas comme vous avez été un moteur dans cette aventure…

J'éclate de rire en lisant un message de ma moitié. 
"Je suis solidaire, je suis aussi en plein IronMan." m'écrie t'elle.


Le lundi, après une nuit réparatrice, sur le chemin du retour, j'immortalise une photo.


Puis quelques autres après 600kms, une fois arrivé à la maison, avec les enfants qui prennent possession de chacun de leurs chouchous que je suis allé cueillir à chaque tour.


Quant à moi, je me jette sur ma brioche dédicacée...



Et une fois la brioche IronMan engloutie, je me dis: 

"Allez ! 8ème IronMan, 8 minutes de moins ? Chiche !"



16 commentaires :

  1. Merci pour ce cr, bravo bravo bravo , c était génial a suivre . Je pensais te voir craquer en cap mais non tu as même son tu es déçu réussi à tenir... mais 7 min sur 600 c si peu et bcp pour toi tubas peut-être lever des barrières sur tes temps ta préparation . ...Récupère bien

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Vince. Je sais que tu me suis depuis toujours sur tous mes IM Live et que tu es un fervent supporter. J'ai passé un cap dans cette préparation, je le sens au fond de moi et j'ai des idées pour gratter encore du chrono... Comme tu dis, 7mn sur 600, ça fait à peine 1%. Bien vu.

      Supprimer
  2. Fit as ever, mate. As sharp as a razor blade. Congratulations, Fred !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Thanx Xav for your support.
      Soon back to school. 🙄Profite!

      Supprimer
  3. Tes références culturelles sont à chier Fred!�� Mais chacun puise ses forces où il peut! �� T'es un vrai guerrier et tu viens de réaliser une magnifique performance!!! Un immense bravo. Je suis très impressionné! !!��Tes loulous doivent être très fiers de toi. Ça va leur donner encore plus d'ailes qu'ils n'en ont déjà! !!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci beaucoup. Tu penses bien que je n'allais pas me motiver avec des poèmes de Leconte de Lisle... les loulous sont TOUJOURS remontés. Aquathlon de St Pee sur Nivelle samedi à venir. Chacun son tour. Bonne préparation du Raid. A doooonf

      Supprimer
  4. Adrien Boullier30 août 2018 à 22:00

    Fred tu as fait une course énorme !!!!
    Un super chrono final

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Venant de toi Champion j'apprécie. 🤩. Encore merci. Et on se tient au jus, comme d'hab. Prends soin de toi et reprends en douceur. Biz Adrien

      Supprimer
  5. Nathalie Piedfort30 août 2018 à 22:01

    Bravo Fred ! J'admire ta ténacité et ta performance !!!

    RépondreSupprimer
  6. Bravo Fred, Très bon retour aux affaires

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui. Content de revenir à ce niveau... maintenant, il faut le garder. 😉

      Supprimer
  7. Moi ce qui m'impressionne c'est que tu as tout planifié.......même le brushing (j'ai adoré ��). Tu l'as dit, mais je vais le redire, tu viens de réaliser un IM en costaud, respect! Si je comprends bien, même dans le chaos tu as conduit un entrainement de grande qualité, c'est le signe d'une déjà très grande expérience et d'un pragmatisme d'une très grande efficacité. C'est donc un IM très abouti avec une maîtrise totale dans les trois segments (on oublie T1 et T2........) bien équilibrés. Tout au long de cette course, tu avais me semble t-il une grande fraicheur ce qui t'as permis de garder jusqu'au bout la lucidité nécessaire à la réalisation de cette performance d'un très haut niveau, si, si �� Enfin, je n'oublie pas que ce que tu viens de faire est une affaire de famille. Là encore l'équilibre familial que l'on ressent tout au long de ton récit est décisif dans la réussite d'un tel objectif. Dans la famille bipbip on se tire vers le haut, c'est tout simplement remarquable. Je ne doute pas qu'il y aura un huitième et que cette fois la barre des dix heures sautera, tu en as les moyens. FELICITATIONS!!!!!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Yves. Tes mots me touchent. Vraiment. Notamment quand tu fais allusion à ce moteur qui nous fait tous avancer. 😜... Il faut savoir prendre du temps pour soi à l'entrainement et savoir en rendre tout autant à ses proches. Le vrai travail de fond est là: dans la gestion des priorités familiales, pro, sociales... Après, il faut aller s'entraîner dans les trous qui restent... Merci pour le 8ème, j'espère bien être encore un peu plus haut. 👍

      Supprimer
  8. Etienne Duval alias Loulou30 août 2018 à 22:04

    Ce n'est pas tant de l'admiration, que de l'ami-ration !

    PS 1 : Oui,je confirme avoir trépigné fortement en suivant tes derniers km à vélo (et plus)
    PS 2 : merci pour la recette du gâteau sport et tes mots qui arrivent à point nommé ...

    RépondreSupprimer
  9. C'était difficile de résumer le profond respect pour ta gestion de l'Ironman : la prépa, l'épreuve et ce qui va nécessairement avec : la vie pro et, surtout, la perso

    RépondreSupprimer

Ecrivez un message