Pour conclure cet excellent premier week-end du mois de juin, à savoir:
- une victoire d’Adrien au Cross Triathlon de Saint Paul les Dax,
- une magnifique 33ème place de Dimitri aux Championnats de France de Triathlon à Vesoul,
- et enfin ce super concert au Zénith de Pau, Jazz in School, où Adrien chantait avec plus de 400 enfants des écoles autour de Pau. Honnêtement, le concert était vraiment super, un très très bon moment avec beaucoup d’émotions. Merci Adrien. Et vive la musique...
Bref, pour clôturer ce week-end
chargé, je me donc suis aligné sur le Triathlon CD de Sames le dimanche
après-midi : un petit 1500m de NAT, 50kms de VELO et 10kms CAP.
Non inscrit à cause de la météo
pourrie qui était annoncée le Dimanche, j’effectue une séance de malade d’une
heure le samedi après-midi, juste avant le concert. Au menu, Home Trainer planté
dans le garage devant le rideau de pluie qui s’abat dehors, séance avec mélange
de Watt et de vélocité, entrecoupée de portions CAP courus entre 15 et 17.5km/h
sur 1200m et sous la flotte. Le genre de truc qui fait mal aux cuisses, qui
agite le cardio, et qui interpelle les voisins qui se demandent bien pourquoi
je rentre et je sors de chez moi en courant… Ils sont sur leur terrasse, à la
bière et à la cigarette. Un autre monde.
Bref, Dimanche matin, je scrute
la météo sur internet. Les orages sont décalés à 18h. C’est 10h. Allez, on y
va, je m’inscris sur place. D’autant plus que ce sera sans doute la dernière compétition avant Vichy. Avec la séance de la veille, je serai aussi en mode pré-fatigue.
On arrive sur place 30mn avant
l’ouverture du parc à vélos. Le temps de prendre le dossard et de préparer les
affaires, et ça passe plutôt vite car il est déjà bientôt l’heure de s’élancer.
Je n’ai même pas eu le temps de m’échauffer en Natation. Pas grave, de toute
façon, je ne suis pas trop entrainé en NAT en ce moment, donc je pars sur
l’option: je trouve un train régulier et j’évite la bagarre.
Allez, petite photo avant le
départ. J’ai mis un bonnet bleu, un requin dessiné dessus, pour que les enfants
me voient de loin.
L’eau est à 22°. Je me place sur la ligne. C’est parti pour
2 boucles de 750m, sortie à l’australienne.
Goooooooooo… les 120 athlètes
sont lâchés.
Le début de la Natation est
plutôt correct. C’est bon de nager en combinaison. Ca fait flotter mes jambes
un peu lourdes et je me concentre d’avantage sur mes bras.
Il y a un peu de
bagarre, mais pas trop. Les seules vraies interférences sont de passer
par-dessus les jambes de ceux qui ne vont pas droit… Je vise bien la bouée du
fond en relevant la tête régulièrement. Nickel. J’ai un rythme régulier, je
souffle bien dans l’eau, tout est OK. Première bouée contournée :
déjà !
Je vise la seconde et je rattrape
deux gars devant moi… Je me cale dans les pieds de l’un d’entre eux, je nage
carrément à l’aspiration, tout en contrôlant la direction. Facile. Le rythme
proposé me convient bien. Je reste dans les pieds presque jusqu’à la plage. Je
m’extirpe de l’eau. J’entends les enfants crier. Hop ! Sortie à l’australienne
et je replonge.
J’ai le souffle un peu coupé sur 100m puis ça revient bien.
Honnêtement, je me sens très bien dans l’eau, même si sur ce second tour je
zig-zaguerais un peu comme le montre le tracé Garmin.
J’accélère un peu. Je
retrouve encore des pieds dans lesquels je me cale. Allez, demi-tour vers la
sortie. Tout se passe sans problème. En fait, il y a un trou avec ceux de
devant, jusqu’au moment où une combinaison orange me passe par la droite… Je me
cale dans ces pieds plus rapides, une féminine je pense… et j’avance bien… J’aimerais
bien rester un peu plus dans l’eau. Mais non !
La plage approche… C’est
déjà fini. Je sors de l’eau. 1700m en 25’40’’. Honnêtement, je ne pensais pas
nager comme çà.
En courant, j’enlève la combi
jusqu’à la taille. Je galère un peu à mon emplacement dans le parc à vélos pour
le passage des pieds. Je n’ai plus l’habitude.
Pour le reste, pas de problème,
les automatismes sont là. Je quitte le parc à vélos pour deux boucles de 25kms.
Le parcours est accidenté au début, sur la première moitié, après la seconde
moitié est hyper roulante sur le bord de l’Adour.
J’envoie du braquet jusqu’à la
première bosse, que je passerai ensuite sur le petit plateau. Après, c’est plus
roulant. Hop, je repasse sur la plaque. Et là, je ne calcule même pas, enfin si
un peu quand même, je vais tenter de faire tourner les jambes moins vite que
d’habitude (85rpm) et j’adapterais le braquet en fonction de la vitesse de
rotation des jambes souhaitées (75rpm). Alors, c’est vrai, je passe pas mal de
temps en 54x14, et ça fonctionne bien, car je remonte des places. Arrivé à la
moitié du parcours, ce qui m’attend sera désormais plat… et là j’envoie du
steack ! 54x11 et je roule à 42km/h. Inutile de vous dire que personne ne
double et que je passe des concurrents.
Le vent se lève. L’orage
approche. Des éclairs zèbrent le ciel. Avant le demi-tour, dans la ligne droite
pour entamer la seconde boucle, le vent est de face. Mais une fois le plot
contourné, vent dans le dos… et là, j’appuie… Je passe cette fois la bosse sur
la plaque 54x21. Et je remonte toujours.
A un moment, alors que je ne m’y
attendais pas, je finis par me faire doubler par deux gars qui sortent de
« je ne sais où »… J’essaie de suivre en respectant la distance, j’arrive
à suivre pendant quelques kms, mais finalement je lâche sur une portion
ascendante. Les montées, ce n’est pas trop mon truc. (Martial le sait bien,
c’était déjà le cas quand j’étais plus jeune). Mais voilà, les bosses passées,
retour sur la portion plate. Il reste 13kms.
J’appuie encore comme un âne. Mais
cette fois le vent s’est bien levé, il est plus fort et il pleut. La pluie ne
durera pas, 10mn à peine, histoire de se rafraîchir… Mais sur les longues
portions de ligne droite le long de l’Adour, on a désormais le vent en face… je
ne roule plus à 42km/h comme tout à l’heure, mais à 37km/h et je suis passé sur
54x14. La fin du vélo approche, je rajoute 2 dents pour faire tourner un peu
plus les jambes.
La transition arrive, je sors les
pieds des chaussures… Adrien m'encourage...
Et hop, 50kms en 1h27. 34km/h de moyenne.
Allez ! Transition 2. Je
mets vite les chaussures, casquette et Go pour 10kms, en 5 boucles de 2kms. Il
faut que je récupère 4 chouchous pour mériter de passer la ligne d’arrivée. C’est
parti pour la quête aux chouchous.
Je pars plutôt bien. Je suis content.
L’allure me semble bonne. Je passe le KM1 en 4’20’’. Il m’aurait fallu 15’’ de
plus pour respecter ce que je souhaitais faire. Tant pis, je vais plus vite que
prévu, donc je tente. Tout va bien. Le premier kilo de la boucle est facile,
bitume, un peu descendant, sans souci majeur. Par contre, la dernière partie
est difficile. C’est du trail. Herbe mouillée, flaques, beaucoup de boue par
endroit, ça glisse, un tapis a été mis sur le sol pour cacher les ornières, et
vers la fin, ça remonte un peu. Je suis assez régulier pour le moment et je
reviens sur des coureurs, mais je me fais également passer par deux ou trois
gars qui sont à plus de 15km/h. KM2 en 4’30’’.
Premier chouchou.
J’entame le 2ème tour
toujours sur un bon rythme. Mais sur la fin de la portion du second tour, les
jambes commencent à s’alourdir. Je cours en 4’30’’… Adrien est sur le bord, il
m’encourage en courant à mes côtés et Adrien me suit jusqu’au second chouchou…
et il continue encore après…
A ce moment-là, la première féminine est avec
nous. On est ensemble sur la partie bitumée… mais sur la portion trail, je
lâche prise. On est au KM5. Je commence à coincer.
Ai-je trop peu couru à cause des
problèmes d’ischios, ou alors est-ce la séance de la veille que je paie ?
Cette portion trail n’est pas facile à négocier. Je suis presque dans le dur tellement ça patine sur l'herbe mouillée... Eh bé ! Dans trois mois, c'est un marathon qu'il va falloir courir. Sic !
Les encouragements du clan BipBip
sont bienvenus, et Sacha encourage fort son Papa. Hop 3ème chouchou…
Allez, encore deux tours !!!!
Je m’arrête pour boire un coca.
Et je repars plutôt pas mal sur la portion bitumée… j’ai une douleur sur la
fesse gauche qui commence à venir… elle ne me lâchera plus jusqu’à l’arrivée.
Je reviens sur la portion difficile et la moyenne a malheureusement bien chuté.
Je suis à 4’50’’ au kilo. Revoilà les supporters. Je lâche à Mme BipBip que
j’en ai assez.
Sacha m’encourage fort. Je le vois juste avant de prendre le
chouchou.
Il tend sa main pour que je la tape. Ok bonhomme ! Tape-là !
Allez, dernier chouchou et j’arrive.
J’entame le dernier tour. Le
rythme n’est pas celui que je souhaite. Mais je n’ai plus rien à donner. Je
cours à 12km/h… Je termine la portion facile et je me dis qu’après de toute
façon, je ne repasserai plus par-là, donc on débranche le cerveau et on finit…
J’accélère un peu sur la fin, car
je sens quelqu’un qui arrive dans le dos.
Je veux finir avant et je prends donc
le dernier virage un peu vite.
Sacha est sur le côté, il veut finir avec moi…
je ne l’ai même pas vu. Il m’appelle, me tend la main… Je lui crie « Allez
viens ! »… Il hésite. Je m’arrête. Et bien sûr le poursuivant en profite et me
dépasse…
Ooooooh tant pis pour la place ! Sacha finit par me rejoindre. Et
on passe la ligne en courant tous les deux. Il est heureux. Moi aussi. Bon
moment !
Voilà, c'est fait.
Je ne suis pas prêt en CAP.
Manque de kilomètres. Je sais maintenant où il faut bosser. J’ai bouclé les 10kms en
46mn, à 12.6km/h, c’est moyen, j’ai connu mieux. La foulée sur les 5 derniers
kms était loin d’être aérienne.
Je termine 40° et 18°/55 Master.
Ce fut un excellent
week-end ! Content de voir également que mon petit Sacha commence à prendre goût aux courses…
Il y a encore du boulot jusqu'à Vichy, mais ça revient, ça revient... reste plus qu'à décoincer le kilométrage pédestre.
"Ca va le faire !!!!" aurait dit Mag. (R.I.P)
"Ca va le faire !!!!" aurait dit Mag. (R.I.P)
Quand j'ai vu tes temps sur Garmin Connect, je me suis dit que tu t'étais bien amusé, n'ayant pas compris que c'était un CD.
RépondreSupprimerQuand j'ai vu le début de ton récit, je me suis dit "diantre : c'est le retour du Roadrunner" ; celui-là même que je désignais dans les parcs à vélo "il est d'mon club ; il a un sacré niveau".
Quand j'ai lu la fin, je me suis dit : pour Vichy c'est jouable. "3 mois pour préparer le marathon : ce n'est pas comme si tu n'avais pas d'expérience"