Ne vous imaginez pas que je tente les présélections au
nouveau concours Master Chef. Avec un plat de résistance aussi banal que
celui-ci, je suis quasiment sûr de me faire recaler. De plus, mes talents
culinaires étant à des milliers d’années lumières de ceux de ma tendre et
douce, je ne me risquerai pas non plus dans des préparations des plus hasardeuses.
Contrairement à ce que le commun des mortels pense, les sucres lents ne sont pas forcément les aliments que les sportifs d’endurance ou d’ultra endurance comme les triathlètes doivent absolument consommer. Non !
Le plat indispensable
à la performance est indéniablement le bœuf, petits pois, carottes.
Explications du triathlète de base...
Le bœuf:
Combien de fois n’a-t-il pas fallu débrancher les quelques neurones restantes encore en activité pour finir une épreuve ?
Oublier la glisse, la technique de nage, le nombre de coups de bras par longueur, l’hypoxie et tout le reste. Au milieu de la horde de pingouins, c’est la bagarre, c’est une respiration hachée en deux temps, c’est coups de poings pour coups de pieds, la tête hors de l’eau en frontal pour chercher la direction, c’est de la fréquence, de la fréquence et encore de la fréquence… Le seul moyen de rattraper un paquet, de décrocher un suceur de pieds, de se relancer quand ça explose : la fréquence, je vous dis, la fréquence.
Oublier le travail de vélocité sur le home trainer, les côtes montées sur les gros braquets assis pour travailler la force ou les blocs de travail au seuil. Sur le spad, c’est aussi une bagarre. On envoie du lourd pour dépasser les concurrents dans les règles de l’art, on appuie dans les bosses en faisant monter le palpitant pour former de sinusoïdales courbes cardiaques. En vélo, la plus longue des trois épreuves, on essaie de gagner du temps tout en mesurant son effort pour ne pas trop perdre d'énergie sur l’ultime épreuve… Tiens, parlons en d’ailleurs de l'ultime épreuve…
Oublier les séries de 30/30 ou les VMA de 200m, les séances au seuil sur des blocs de 5 à 10mn, la foulée bondissante des soirs sur la piste. Pendant la CAP, et surtout lors du marathon de l’IronMan, le mental prend le relais. Tous les repères sont absents, la maîtrise de la foulée est anéantie par les efforts précédents, la course est gérée au mieux en oscillant la plupart du temps entre deux extrêmes, l’euphorie et l’abandon. C’est la seule tête qui commande. A pied, ça passe ou ça casse.
Alors, au risque de vous froisser chers congénères triathlètes, il faut bien reconnaitre qu'il faut être un bon "boeuf" pour viser la performance. Il faut avoir la caisse quoi !
Les petits pois :
Le sujet est récurrent pour la plupart des athlètes.
Le gain de temps sur une épreuve ne passe que par une recherche optimale de son
matériel et de son alimentation.
Si un vélo léger est synonyme de performance,
le poids corporel est le premier facteur limitant d’un bon chrono. Même si
maigrir et sécher peut tourner à l’obsession chez certains athlètes, sans
néanmoins rentrer dans de tels extrêmes, il faut bien reconnaître qu’un
triathlète léger a d’avantage de chance de se trouver dans les hauteurs du
classement.
Perdre du poids augmente la VMA, perdre du poids facilite la technique,
perdre du poids permet de diminuer les impacts au sol, perdre du poids est tout
simplement synonyme de forme. Attention par contre de ne pas perdre trop et/ou
trop vite, car les risques de blessures augmentent et la fatigue s’installant
peut conduire au surentrainement et à des soucis de santé. Mais il ne faut pas
se voiler la face, le poids, et si possible un petit poids, est quand même un
facteur favorable à la performance.
Les carottes :
L’élément sans lequel les deux autres ingrédients n’existeraient
même pas. Les objectifs du triathlète sont indissociables de la motivation. Et pour
se motiver, il faut se fixer des objectifs qui vont faire avancer l’athlète,
comme cette carotte que l’on suspend devant le museau de l’âne pour qu’il
avance.
Il est bien connu que sans objectif défini, l'athlète végète et se
laisse aller.
Une fois, l’objectif majeur identifié et les autres petits
objectifs intermédiaires planifiés, le retour à l’entrainement se fait tout
naturellement et la motivation prend le dessus sur la paresse et la lymphatique
trêve hivernale.
Voilà ! C.Q.F.D ! Comme le disent les profs de maths.
Etre un bœuf, petit poids avec carottes doit donc absolument faire partie de votre vie quotidienne. Sans ces ingrédients, vous ne serez pas capable de donner le meilleur de vous-même lors de vos échéances sportives.
Etre un bœuf, petit poids avec carottes doit donc absolument faire partie de votre vie quotidienne. Sans ces ingrédients, vous ne serez pas capable de donner le meilleur de vous-même lors de vos échéances sportives.
Ah si, dernier conseil indispensable tout de même, ne laissez pas totalement de côté les sucres lents ! Cela pourrait encore vous servir un peu... hé hé !
Trop bon ton article : MIAM ! ^^
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