Une projection nous devance. Une ombre.
L'approcher,
la poursuivre, l'atteindre, la dépasser ?
Comme un
rêve qui obsède, tourmente et puis nous ronge.
Un songe.
Une course
pénible, impossible.
Comment
rattraper cette forme insaisissable ?
Cette ombre
qui fascine, cette ombre qui s'échappe.
Derrière,
une autre ombre, mais cette fois elle nous suit.
Est-ce en raison du demi-tour ?
Fuir,
s'échapper, déguerpir. Ne pas se retourner.
Elle
s'approche, elle s'efface.
Une
angoisse.
Arrêter la
fuite inutile ? Se laisser tenter, se laisser rapprocher ?
Et puis non !
Continuer !
La course
est ainsi faite.
On court
après une ombre qu'on ne peut rattraper.
Ou on en
fuit une autre qui cherche à nous atteindre.
Fuir le
temps, inlassable, incessant qui s'efface,
Fuir,
toujours fuir, le chrono qui passe, passe... ou agace.
Mais soudain,
la course s'arrête.
On tourne alors la tête.
Et là, on s'aperçoit... qu'en
franchissant la ligne,
Les deux ombres obsédantes, elles, ne sont plus là...
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