SWIM + BIKE + RUN = TRIATHLON

Pour atteindre un objectif, soit on se donne les moyens, soit on se trouve des excuses.

mardi 7 juin 2022

TRIATHLON MIMIZAN... K.O A LA PLAGE...

 

Inscrit au dernier moment car privé d'un voyage à Pontivy, je me décide de m'aligner sur Distance Olympique de Mimizan, histoire de voir un peu où j'en suis à quatre semaines du Half IronMan 70.3 des Sables d'Olonne.

J'arbore ma tenue Zoot Europe bien visible et très design. Je suis en assez bonne forme physique, sauf que le jour de la course, j'ai le nez complètement bouché et que j'ai un peu mal à la gorge... Encore aujourd'hui d'ailleurs... 

Au menu, ce sera 

  • 1500m de Natation en deux boucles de 750m avec sortie à l'australienne,
  • 40kms de vélo au milieu des Landes, avec vent de face et léger faux plat montant sur 19kms et le retour ce sera le contraire. 
  • 10.5kms de CAP vallonnés, et je ne sais pas encore ce qui m'attend. Je sais qu'il y aura la bonne butte de la forêt dans le sable, qu'Adrien a passé lors du XS le matin même et ce sera au tout début de parcours, puis ensuite, une piste cyclable ombragée vallonnée pour rejoindre Mimizan Plage, qui ne portera pas aussi bien son nom. Fichtre.

Quatre vagues au départ intercalées toutes les 15mn. Je serai dans la dernière, normalement la plus rapide d'après le speaker... 

540 athlètes en tout. Départ 15h15. En plein chaleur.

Trois vagues sont déjà parties. Boucler les 750m prend environ 15mn pour un nageur moyen, et c'est justement le temps choisi par l'organisation pour faire partir les vagues (10mn aurait été plus logique). Autant dire que çà risque d'être une beau cafouillage entre les vagues. Heureusement que je pars sur la dernière.

Mes supporters sont là. Sébastien de Pau Triathlon part dans la même vague que moi. Il sera également au départ du Half des Sables d'Olonne le 3 juillet prochain. C'est une course de préparation. Sébastien est un redoutable coureur à pied.

Ci-dessous, Sébastien au départ du vélo pendant la course. (Je la place ici, ne sachant pas trop où la coller exactement dans mon récit)

***

Nous sommes tous aux ordres du starter. La troisième vague va finir son premier tour et on risque de partir en même temps. Rhoooo, ca va être le bazar ! 

NATATION : 2 rectangles de 750m.

Nous voici avant le lâchage des pingouins.

La corne de brume retentit ! Ca part dans un bon bouillon dont j'ai carrément perdu l'habitude. Et puis, l'eau est tellement sombre qu'on ne voit pas ses mains quand on tend les bras tendus pour prendre un maximum d'eau... 

Vidéo du départ ci-dessous.

Je ne cache pas que je me fais bousculer. J'avais oublié l'essoreuse, mais c'est trop bon finalement. J'ai d'ailleurs un peu de mal à trouver mon souffle dans l'agitation ambiante. Mon orientation est bonne. Mais il y a toujours des drôles qui zigzaguent et c'est pénible. 

Première bouée bleue dans la ligne droite déjà atteinte, puis rapidement la seconde... Je commence à avoir les épaules un peu lourdes, les sensations ne sont pas terribles... J'arrive à la première bouée d'angle jaune, où c'est un peu l'embouteillage... mais je passe au plus près. Je vise la seconde bouée d'angle orange perpendiculaire et parallèle à la plage. 

Tout semble aller mieux, même si le rythme n'est pas génial. Enfin, c'est ce qu'il me semble.

La bouée orange est passée. Retour vers la plage en visant l'arche verte de la sortie à l'australienne. J'ai le vague sentiment d'être loin parce que je me sens un peu esseulé. Soit je suis bien placé, ce qui m'étonnerait, soit tout le monde est loin devant et je me traine. Je n'avance pas. Les épaules sont lourdes à lever. 

La sortie australienne arrive enfin... Je suis encouragé fort par ma petite famille.

La grimace en dit long sur mes sensations. Puuufffff ! 

Sympa la combinaison néoprène, on dirait que j'ai un petit costume avec ce col blanc.

Je replonge pour la seconde boucle. 

Les 50 premiers mètres sont rudes. La position debout, la course dans le sable, le fait de renager à nouveau me coupe le souffle. C'est çà, souffle court... nez bouché aussi tiens par le rhume...

J'ai un peu de mal à respirer... Ca finit par rentrer dans l'ordre en arrivant à la première bouée bleue. Et là, les épaules vont mieux, j'essaie d'allonger au maximum les bras... 

La glisse, chef, la glisse... "Mets de l'huile petit homme dans la vie faut que ça glisse" et écoute Réglisse.

Dans l'eau on ne voit toujours rien, mais bon, le but premier est de viser les bouées pour bien s'orienter et non pas regarder les poissons.

La trajectoire est plus facile sur ce second tour. Forcément, il y a moins de monde. J'avance sur un train régulier, mais, je ne dois pas avancer bien vite tout de même... Enfin, j'ai connu mieux. Je passe la dernière bouée orange et maintenant, je vise l'arche noire de la sortie. 

La seconde boucle passera globalement mieux quand même.

Hop, c'est la sortie. J'arrête le chrono de suite pour voir... 

26'30". J'ai connu mieux... mais çà va. 119ème chrono selon le chronométreur.

On garde bien les lunettes sur le front pour ne pas gêner l'enlèvement du haut de la combinaison... 

et en route sur le long tapis qui mène au parc à vélos, encouragé par Dimitri.


Le parc à vélos est assez grand et plein d'épines de pin. Attention de ne pas glisser. Enlèvement de la combinaison. Chaussures, lunettes, casque, dossard... et c'est parti pour envoyer les watts.


VELO : 40kms une boucle (38.8kms au Garmin)

Le parcours sera roulant. Presque 40kms avec D+ 50m, ça va aller. 

D'entrée, j'appuie malgré le vent de face. En fait, j'ai prévu de faire un gros vélo et passer sous l'heure. En gros, faire chauffer l'Argon 18.

Je roule à mon train, un bon train, et je dépasse pas mal de monde. Le vent est de face et je ne faiblis pas. Après 5kms, je sens que j'ai les jambes. Je reste sur le 53x12 presque tout le long. Je jouerais sur les pignons 13, 12, 11. Personne ne me double. Je remonte, je remonte malgré le vent de face et parfois le mauvais bitume.

Je roule entre 38 et 42km/h, bien allongé en aéro. L'argon 18 répond super bien. Un gars me passe avec un Canyon, mais 2kms après je le reprends et ne le reverrai plus. On est à 15kms, et je ne faiblis pas. La partie faux plat ascendante est bientôt terminée et seul un jeune de Billère est toujours un peu en arrière depuis le début... mais il ne drafte pas. Super ! On dirait qu'il me suit à distance.

KM18 - 27'46''. 38.9km/h de moyenne. J'ai une alarme à ce kilométrage, ça divise mon IronMan habituel en 10. 10 portions de 18kms.

Le bitume devient un peu pourri vers le KM20, mais ça ne me gène pas plus que cela. Je ralentis certes un peu, mais les autres encore plus. Je double des paquets... et je commence même à entrevoir ceux de la vague, partie 45mn avant.

KM25, le vent est favorable. Le bitume aussi. Ca file, ça file. J'emmène une petite file indienne derrière moi, sauf le jeune de Billère qui est toujours décalé et roule sans drafter. 

KM30, j'accélère un peu pour lâcher les quelques suceurs qui me suivent. Le gars de Billère passe devant moi. Je respecte la distance, je me décale de 3m sur le côté, et je le suis à 7m derrière.

KM 33. Je double Thierry de la Tribu64, c'est son premier M, parti 45mn avant moi. Je l'encourage.

KM36 - encore les 18kms en 27'46''. 38.9km/h, ce n'est pas une blague, à la seconde près le même chrono.

Je repasse devant le jeune de Billère et j'appuie toujours. Il y a un petit faux plat montant, donc la moyenne baisse un tout petit peu. Mais je ralentis aussi légèrement car je sais ce qui m'attend au début de la CAP. La fameuse bosse.

J'arrive au parc à vélos. Dimitri m'encourage et me filme... 

Excellent ! Première chaussure retirée.

Je pédale encore un peu, et arrête le chrono juste avant le tapis, en 59'34'', sous l'heure, même si le chronométreur officiel donnera 1h00'37"... enfoiré !

Je signe le 46ème chrono Vélo et un top 5 en Master. Très content. Le meilleur chrono est de 4' en dessous. Simon Billeau.

Transition assez bonne... meilleure que la première, plus rapide... 

CAP : 10.5kms vallonnés et pas que... un chantier.

Allez, en route pour la CAP. Pas trop vite au début, ça va piquer.

Je pars sur un bon rythme, sans plus. 

Peu après la sortie de l'aire de transition, le jeune de Billère me double. Purée quelle allure ! Je lui dis "Bravo pour le VELO", il me retourne le compliment, et je lui dis bonne course parce que je vois que je ne pourrai pas le suivre en CAP. J'ai su après qu'il courait le 10km en 35mn donc effectivement, une autre sphère, bien longtemps que le Master ne court plus à cette allure...

Je me cale sur 4'35'' au kilo, raisonnable. Et comme attendue, après 1km, la bosse arrive. Je la monte en courant. Certains marchent déjà. Adrien et Dimitri m'encouragent.


La photo en tête d'article, c'est quelques mètres plus haut.

La bosse franchie, je me dis, c'est bon. Maintenant, piste cyclable jusqu'à Mimizan plage avec un peu de vallonné, mais le plus gros est passé.

Je me laisse emporter dans la descente, et sur la piste cyclable je tiens un rythme régulier en fléchissant un peu quand çà monte mais en rattrapant les mêmes secondes en partie descendante. Tout entre 4'45'' et 4'25'' au kilo. J'en garde même un peu pour la fin, histoire de pouvoir accélérer sur la dernière boucle à Mimizan Plage.

Les sensations ne sont pas dégueulasses.

Le KM 7 arrive déjà. Je suis autour de 33mn, ça va être correct. Comme je ne cours plus beaucoup à cause des soucis que j'ai eus aux mollets, donc je suis à mon niveau. A ce moment-là, je suis satisfait.

KM 8, on arrive à Mimizan. Allez deux boucles de 1.25kms et c'est plié... 

Sauf que je ne m'attends pas à la surprise... la fin est terrible: un chantier. 

La boucle de 1.25kms à faire deux fois, c'est aussi un passage de plus de 700m sur le sable, un sable bien épais où il va être bien difficile de faire descendre la moyenne.

Je cours au début. Puis je piétine. Puis je marche. Les jambes pèsent.


J'alterne marche/course. Et enfin, je finis par sortir de la zone... un enfer. 

Dire qu'il va falloir repasser par ici. C'est n'importe quoi.

Je sors pour la première fois du bazar. Allez, il reste 1250m.


Sacha et Adrien me tendent la main, je tape dedans.

Je relance sur la partie goudronnée. Au bout, à gauche, un retour sur la plage et son sable presque mouvant. J'en ai marre. Je marche. Je cours. Je marche. Je cours...


Pouah, elle est où la sortie... Ah ici, enfin...

Je finis un peu émoussé et très déçu de cette portion à laquelle je ne m'attendais pas. Les jambes sont lourdes. A peine sorti, en direction de l'arrivée, je double Pierre, parti 15mn avant et qui se demandait si j'arriverais à le passer... bien oui, tout juste.

Je coupe la ligne avec un chrono moyen en CAP, 5'30'' au kilo. 

J'aurais perdu beaucoup de temps sur la fin et gaspillé les munitions que je gardais pour accélérer dans les deux derniers kilomètres. Je signe le 193ème temps CAP.


L'arche d'arrivée se présente enfin. 

Je termine sous les belles couleurs de la Team Zoot Europe 

  • 108ème place au scratch sur 527 partants 
  • 36ème Master sur 250.

Rendez vous dans 4 semaines aux Half IM des Sables d'Olonne avec la Team Zoot Europe et Sébastien. Une bonne course de préparation. 

Va falloir bosser un peu en CAP une fois que le rhume sera passé, parce que là, impossible de courir...


1 commentaire :

  1. Merci pour le clin d’œil Fred et bravo pour ta course, avec notamment la première compétition pour l’Argon qui t’a permis de t’exprimer avec un beau chrono à la clé. Toujours aussi sympa de lire les CR, et cette fois en ayant partagé l’effort j’ai pu revivre la course… La portion finale dans le sable n’a pas fini de faire jaser, je crois que c’était une première sur ce type d’épreuve (et au regard des nombreuses réactions véhémentes des triathletes, sûrement une dernière !). Bonne fin de prépa pour les Sables. Seb

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